Un match, deux équipes, et de nombreux enjeux. Ce dimanche, si les travées du Stade Louis II étaient de nouveau bien ternes, l'AS Monaco et l'AS Saint-Etienne étaient presque dans l'obligation de se livrer à un combat de tous les instants, laissant présager une rencontre ouverte et mouvementée. Et pour cause, en cas de succès, les visiteurs pouvaient s'emparer provisoirement de la 3ème place du classement occupée par l'Olympique Lyonnais, tandis que le club du Rocher, lui, se devait de l'emporter pour faire un grand pas vers le maintien, loin d'être assuré à l'aube du sprint final.
Dans ce contexte particulier, les joueurs de Jean-Louis Gasset semblaient d'abord fléchir sous la pression qui pesaient sur leurs épaules, gênés par le pressing mis en place par les joueurs de l'AS Monaco, bien plus entreprenants. Ainsi, les Verts ne cessaient de s'exposer aux offensives adverses, tendant le bâton pour se faire battre... Résultat des courses, les locaux ne se faisaient pas prier pour en profiter, dès la 18ème minute de jeu, moment du match choisi par Gelson Martins pour ouvrir le score d'une frappe croisée qui trompait un Stéphane Ruffier un brin fautif, désabusé... Moins de 20 minutes de jeu, et Monaco avait fait le plus dur.
L'AS Monaco s'écroule après la pause
Désormais, les protégés de Leonardo Jardim se devait de doubler la mise ou, au minimum, de tenir le score. Malheureusement pour eux, aucune des deux options n'était possible au retour des vestiaires, puisque les Verts revenaient avec des nouvelles intentions, décidés à se faire pardonner de leur premier acte manqué. Plus entreprenants, les visiteurs allaient donc égaliser logiquement suite à un but contre son camp de Fodé Ballo Touré, qui déviait un centre dans ses propres filets... Douze minutes plus tard, Rémy Cabella était à la conclusion d'un cafouillage monstre dans la défense monégasque. L'ASSE avait su inverser la tendance.
Revigorés face à une équipe de l'AS Monaco de nouveau plongée dans le doute, les Stéphanois prenaient ensuite la mesure des évènements et s'offraient même le luxe de prendre le large suite à un troisième but inscrit par le jeune Arnaud Nordin. Formé au club, celui qui était entré au retour des vestiaires était à la réception d'un centre tendu de Rémy Cabella, encore lui, et ne laissait aucune chance au portier adverse... Vinicius avait beau réduire le score en toute fin de rencontre, la messe était dite dans cette rencontre au scénario surréaliste, qui fait le bonheur des uns, et le malheur des autres.