L'Argentine ne peut plus se permettre d'effectuer un faux pas. Après une prestation sans saveur face au Venezuela, la sélection aura une pression maximale contre le Pérou et l'Equateur afin d'espérer voir la Russie cet été. Jorge Sampaoli le savait avant le nul concédé contre le Venezuela (1-1), dans la nuit de mardi à mercredi à Buenos Aires, il est encore plus au fait de cette donnée. L'Argentine se cherche. Ce que cherche la sélection, au-delà des victoires, c'est le but, et il y a beaucoup de travail à effectuer dans ce registre.
Sur le papier, l' Argentine dispose du potentiel offensif le plus intimidant de la planète, comme cela a souvent été le cas dans son histoire ces dernières années. Messi, Icardi, Dybala, Di Maria ainsi qu'Aguero forment ce secteur de jeu en tant que joueurs offensifs. Face au Venezuela, Jorge Sampaoli a aligné une multitude d'éléments capables de faire la différence dans l'idée de conquérir le derniers tiers adverse : Acosta, Banega, Angel Di María, Lionel Messi, Paulo Dybala et Mauro Icardi du milieu jusqu'à l'attaque.
Un faible ratio face au but en éliminatoires
La sélection a eu de nombreuses opportunités en ne trouvant la faille que grâce à un but contre son camp de Feltscher, exposant la carence importante de l'équipe au moment de marquer. En effet, avec seulement 16 buts inscrits en 15 matches, l'Argentine demeure la deuxième pire attaque des éliminatoires du Mondial après la Bolivie (14 buts inscrits). La différence de buts globale est de +1 et l'Argentine peut remercier le Chili de sa mauvaise dynamique, la défaite de la Roja contre la Bolivie (1-0) permet en effet aux partenaires de Messi de perdurer en tant que barragistes.
Jorge Sampaoli a beaucoup insisté sur l'animation entre son milieu et son attaque avant la rencontre contre le Venezuela, cherchant à améliorer la relation des deux secteurs afin de conférer une plus grande présence offensive. Un échec pour le moment, même s'il convient de relativiser cela par le contexte toujours particulier des sélections, avec les contraintes de temps et le début du mandat de Sampaoli. Pire défense de la Zone Amérique du Sud avec 35 buts encaissés, le Venezuela a subi une grande pression et a craqué mais le problème est important pour la sélection locale et ne peut être méconsidéré.
Buteurs majeurs avec l'Inter Milan, le Barça et la Juve, Icardi, Messi et Dybala doivent être placés dans une configuration permettant à la sélection de réaliser ce qu'il y a de plus compliqué : marquer des buts. L'obsession de l'Argentine doit être résolue si elle veut pouvoir disputer le Mondial 2018. Au bord du gouffre, l'Albiceleste est loin de la Russie et rien ne peut garantir qu'elle y sera si l'on doit la juger au niveau du contenu de ses prestations. Olé ne s'y est pas trompé en titrant à la fin de la rencontre : "Comme ça, on ne le mérite pas."