Olivier Giroud a été grand, très grand le week-end dernier au moment d'offrir le titre à l'AC Milan. Auteur d'un doublé, le Français a parfaitement mis son équipe sur les bons rails pour aller chercher le titre de champion d'Italie à Sassuolo. Un nouveau trophée dans le palmarès déjà bien riche du champion du monde 2018. Tout le peuple milanais attendais ce sacre depuis onze ans et l'a fêté comme il se doit. Dans une interview accordée à L'Equipe, le Français est revenu sur la fabuleuse saison de l'AC Milan et sur les festivités incroyables après le sacre.
"Les célébrations ont été à l'image de l'attente du club et des tifosi. Tout a été exceptionnel depuis la fin du match à Sassuolo. Là-bas, il y avait plus de 18 000 supporters. On a joué à domicile. Le peuple milanais attendait ce trophée depuis onzze ans. La communion a été énorme. Nous avons fait une belle fête dans le vestiaire. On a tous fait "péter" les cigares ! Mais il n'y a que Zlatan qui est sorti avec pour la remise du trophé. Il n'y a que lui qui pouvait faire ça. (...) Le lendemain, on a défilé sur un bus impériale pendant quatre heures jusqu'au Dormo devant des dizaines de milliers de personnes. Il y avait même Silvio Berlusconi. Plein de supporters avaient les larmes aux yeux", a raconté le co-meilleur buteur milanais cette saison en Serie A.
"Le scénario avec l'Inter est incroyable. On a joué une finale tous les week-ends depuis des semaines. On était en apnée totale ! Cette bataille magnifie encore plus ce titre. On a remis nos rivaux ancestraux derrière nous. J'avais à coeur de bien finir, d'autant plus que je sortais d'une période où j'avais moins marqué. Ce titre est la réussite d'un groupe qui n'a jamais rien lâché et qui a été solidaire. On s'est toujours serré les coudes. De Leao qui a été sacré meilleur joueur de la saison à Mike Maignan dans le but en passant par Tonali ou Kalulu qui a fait une grosse deuxième partie de saison. Theo Hernandez a aussi été phénoménal à gauche. Ce titre a un bel accent français", a poursuivi Olivier Giroud.
"Ce titre et ma saison me confortent dans ce choix d'aller à Milan. J'ai décollé petit à petit l'étiquette de la doublure d'Ibra pour faire ma place. Dans la tête du coach, je n'ai jamais été le remplaçant de Zlatan. La rotation a toujours été équilibrée quand on était les deux disponibles. On a fait le job. Ibra finit à huit buts en championnat. Le mec a encore fait le taff à 40 ans. Et moi, à 35 ans, j'ai prouvé que je pouvais encore durer quelques saisons", a conclu l'international français.
Seule ombre au tableau pour Olivier Giroud sa non sélection en équipe de France, mais l'attaquant ne baisse pas les bras : "Ne pas avoir été appelé m'a perturbé ? Pas du tout. Je n'ai pas vacillé. Le terrain a parlé derrière. Je savais que je n'avais qu'une seule réponse à avoir : aller chercher le titre avec l'AC Milan. Je prends tout ça avec détachement et sérénité. Il y a un peu de déception quand même mais pas d'amertume. Je sais qu'il me reste de belles choses à faire. Déjà dans mon club puis avec l'équipe de France si elle revient".
"Les Bleus restent le fil rouge de ma carrière. L'histoire a montré que le coach pouvait évoluer dans sa réflexion. Il connaît les tenants et les aboutissants. J'y croirai toujours. J'ai prouvé que j'étais capable de mettre ma "pseudo" fierté et mon "pseudo" ego de côté. La situation est claire. Le coach sait ce qu'il en est. Il connaît mon rôle et ma mentalité. Il fait ses choix. Mais je ne lâcherai pas. Je reste à disposition de l'équipe de France", a conclu le néo-champion d'Italie.