Gabriel Jesus n'est plus vraiment dans une position de force au sein de l'effectif de Manchester City durant cet exercice 2018-2019. Alors qu'il a connu une période de concurrence avec Sergio Aguero la saison passée, une époque durant laquelle Pep Guardiola n'hésitait pas à aligner les deux attaquants, le sujet est révolu désormais.
D'abord, cela s'explique par le rendement de l'international argentin, qui a également connu une grande évolution dans sa compréhension globale du jeu prôné par son entraîneur, en plus d'un rendement statistique qui lui est favorable étant donné qu'il est le meilleur buteur de Manchester City en Premier League (8 buts incrits en 13 matches disputés). Même en l'absence d'Aguero ces dernières semaines, Gabriel Jesus n'a pas su tirer son épingle du jeu, étant même placé sur le banc de touche face à Chelsea et voyant Guardiola lui préférer Raheem Sterling dans un schéma sans avant-centre pur.
Hormis un triplé marqué en Ligue des champions contre le Shakhtar Donetsk et un but face à Huddersfield en Premier League, Gabriel Jesus n'est que l'ombre de lui-même. Le rendement d'un attaquant va souvent être jugé par sa production face au but adverse et le Brésilien ne peut se targueur d'un bilan flatteur. En 20 matches disputés toutes compétitions confondues cette saison, il a fait trembler les filets 5 fois contre 12 pour Aguero en 17 matches. Son nombre de ballons touchés par matches (26,6 contre 40,3) ainsi que ceux touchés dans la surface adverse (5,3 contre 7,1 en moyenne pour Aguero), ne font qu'accroître le fossé entre les rendements des deux joueurs.
Souvent prompt à la langue de bois durant ses conférences de presse et pas du genre à viser ses joueurs publiquement, Pep Guardiola a pris la défense de Gabriel Jesus il y a quelques semaines : "J'aime son éthique de travail. Je lui ai dit: le travail sur le terrain le soutiendra. Il nous aide beaucoup. Je suis ravi. Gabriel est un délice. Il est jeune, comme les autres, il va s’améliorer car il a le désir de s’améliorer et c’est important. Il nous a beaucoup aidé. Beaucoup", a-t-il souligné.
En difficulté à Manchester City, Gabriel Jesus ne peut même pas considérer la sélection du Brésil comme une possible bulle d'air. Le Mondial 2018 en Russie a évidémment eu une influence prépondérante sur l'image globale diffusée par celui qui était considéré comme un possible candidat au Ballon d'Or lors de son arrivée à Manchester City, en janvier 2017. Le natif de São Paulo a débuté la Coupe du Monde en tant que deuxième joueur brésilien le plus populaire, juste derrière Neymar. Il a été le premier joueur à clôturer une année civile avec plus de buts que le numéro 10 en sélection brésilienne depuis 2010 et avait été adoubé par Ronaldo lui-même.
En Coupe du Monde, cependant, il a déçu. Son manque de buts, couplé à la sensation claire que Firmino était une meilleure option, ont miné son impact auprès des fans brésiliens. Tite l’a même laissé hors du groupe pour la première liste du Brésil après la Coupe du monde. De fait, Firmino, Richarlison et Pedro (Fluminense) sont les nouvelles vedettes brésiliennes potentielles à son poste, malgré le fait que Tite lui fasse toujours confiance.
De façon globale, Gabriel Jesus a connu une chute de statut considérable, passant de futur vainqueur potentiel du Ballon D'Or à un joueur irrégulier dont l'avenir est désormais empli de doutes.