Tout va très vite dans le football et même les pires situations peuvent se retourner en un rien de temps. À Monaco, en dépit de la triste première partie de saison, l'activité sur le marché des transferts et la venue de Cesc Fabregas ont eu pour effet de regaillardir les troupes. La qualification pour les demi-finales de la Coupe de la Ligue aux dépens de Rennes, en milieu de semaine, aussi. Si bien qu'en interne, le discours était teinté de positivisme au moment de clôre la 20e journée de Ligue 1 sur la pelouse marseillaise. S'ils s'imaginaient bien gagner face à une équipe phocéenne en crise, les hommes de Thierry Henry se sont vite rappelés que tous les mécanismes n'étaient pas encore bien huilés. Mais ils ont aussi montré du mieux, notamment dans l'attitude, qui ressemble aujourd'hui davantage à celle d'une équipe capable de prendre son destin en main.
Thierry Henry : "On ressemble de plus en plus à une équipe"
Le premier quart d'heure de la rencontre n'avait pourtant pas laissé présager de grands progrès. Acculés par un pressing marseillais féroce dans les premières minutes, les coéquipiers de Youri Tielemans ont essuyé les vagues jusqu'à l'ouverture du score logique de Maxime Lopez (13e). Mais là où le mal appelait souvent le pire, Monaco a su relever la tête. Même si les errances marseillaises n'y ont pas été totalement étrangères, le vent à peu à peu tourner.
"Après le premier quart d'heure on a fait ce qu'on voulait faire, défendre et jouer en avançant, expliquait Thierry Henry en conférence de presse. On a essayé de jouer, repartir de derrière, alterner, changer de côté, faire tourner le ballon". Une maîtrise du jeu et de l'évolution de événements dont les Monégasques étaient encore incapables il y a peu.
Capable de laisser venir pour évoluer en contre ou d'amorçer aussi quelques phases de possession, Monaco semble bien avoir passer un cap. Le très bon match de Youri Tielemans et son association avec Cesc Fabregas ont permis à leur équipe de contrôler les tempos. "Cesc a grandi avec le match, il a peu à peu mis la main dessus, il nous a aidés à marquer les pauses entre les lignes pour analyser les situations", reprenait Henry. L'expérience et la touche qui manquait à une équipe en mal d'identité ? La succession des prochains rendez-vous (Monaco disputera 5 matches d'ici au 29 janvier, ndlr) donnera des réponses plus précises sur les nouvelles orientations du collectif de Thierry Henry. "On ressemble de plus en plus à une équipe, on reste compacte quand il faut défendre et on attaque ensemble", se satisfaisait-il après la rencontre. Sans affirmer que le match nul à Marseille aura des vertus fondatrices, Monaco semble bien retrouver son chemin.
Julien Quelen, au stade Vélodrome.