Il y a deux semaines, Bafétimbi Gomis a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière en remportant le titre de champion d’Asie avec sa formation d’Al-Hilal. La Panthère a même joué un grand rôle dans ce triomphe. Outre le but qui scelle le succès des siens lors de la seconde manche (2-0), le Français s’est aussi illustré en remportant le titre du meilleur joueur de la compétition et celui du meilleur buteur.
Pour Gomis, tout va bien donc au sein de son équipe saoudienne. Il savoure pleinement cette expérience dans le Golfe. Il la savoure même à un point où il ne pense pas une seconde à un retour en France. Malgré le passage remarqué qu’il avait fait à l’OM (2016-17) et les 122 buts qu’il a inscrits en Ligue 1, il exclut totalement une autre pige en Hexagone.
C’est ce qu’il a déclaré dans une interview à 'Goal Turquie' : "Je ne pense pas à un retour en France pour jouer, ça ne me manque pas. Je suis heureux à Riyad et je suis aussi content de jouer pour le plus grand club d’Asie."
Si Gomis n’est pas attiré par un retour au bercail, c’est aussi parce qu’il juge qu’on l’estime plus à l’étranger que dans son propre pays. Il le dit ouvertement : "J'ai plus de considération en Arabie Saoudite et en Turquie qu'en France, mais chaque joueur possède une histoire. Quand je suis né, c'est Dieu qui a écrit : tu auras plus de réussite en Turquie et en Arabie saoudite et peut-être que les Français ne t’accorderont pas le respect que tu mérites, c'est comme ça".
Un discours qui laisse transparaitre des regrets, mais l’intéressé assure ne pas en avoir : "Non, j'ai vécu une expérience incroyable à Istanbul et je suis venu en Arabie Saoudite, je vis une expérience tellement incroyable parce que je reçois bien plus que ce que je suis venu chercher. C’est comme un rêve qui se réalise".
L’ancien stéphanois est sur un nuage et il a bien l’intention d’y rester le plus longtemps possible. La semaine prochaine, il aura notamment la possibilité de disputer la prestigieuse Coupe du Monde des clubs avec son équipe. "Grâce à Dieu, je joue pour le plus grand club en Asie, je continue toujours à marquer les buts. Je joue avec une équipe incroyable et des coéquipiers incroyables, et je vis dans une ville incroyable qu’est Riyad et je suis très heureux", a-t-il concédé.
Tout en soulignant qu’il n’est pas prophète en son pays, Gomis a aussi admis qu’il n’a peut-être pas tout fait aussi pour réaliser une meilleure carrière. Il avoue avoir, par manque de rigueur, mal négocié quelques étapes importantes de son parcours comme son passage en Equipe de France (seulement 12 sélections entre 2008 et 2013).
"Oui, j'ai aussi des regrets parce que j’ai également commis des erreurs. Parce que quand j'étais jeune, je n'avais pas cet état d’esprit, a-t-il confié. En fait, c’est surtout de ma faute. J’ai été fautif en n’étant pas assez professionnel comme je le suis maintenant. Mais, la vie est ainsi faite ».
Aujourd’hui, à 34 ans, Gomis tente de transmettre son vécu aux plus jeunes, en les invitant notamment à ne pas reproduire les erreurs qu’il a commises : "J'ai appris et je peux maintenant parler à la jeune génération pour qu'elle soit plus sérieuse, car j'ai aussi commis des erreurs et c'est pourquoi j'ai perdu trop de temps. Je n’ai pas eu une bonne carrière internationale avec L’Equipe de France à cause de cela".