Au bord de la retraite en fin de saison dernière, Florent Balmont avait décidé de repousser sa décision et de rempiler pour une saison supplémentaire. Le milieu de terrain de 40 ans a finalement raccroché ses crampons d'une manière plutôt originale, avec un discours du premier ministre Edouard Philippe annonçant la fin de la saison en raison de la pandémie de Coronavirus. Dans un entretien accordé à 'France Football', Florent Balmont est revenu sur ce moment singulier.
"C'était un moment très particulier. On était tous devant la télé, en famille, avec ma femme et mes enfants, pour écouter ce qu'il allait dire au sujet du Championnat, savoir si ça continuait, si ça s'arrêtait. Je n'étais pas du tout chaud pour reprendre. Il a annoncé que ça ne reprenait pas, donc il annonçait aussi ma fin de carrière. Je me suis dit 'putain, ça y est, c'est fini'. Beaucoup d'émotions sont venues", a expliqué l'ancien milieu de Dijon.
"Mais, au bout de cinq minutes, c'était passé. Je suis passé à autre chose. Je m'étais préparé à arrêter depuis le début de la saison. Ne pas être dans le groupe une ou deux fois m'a aussi ouvert les yeux, je me suis dit que c'était bon, qu'il fallait s'arrêter. Je n'ai aucun regret. J'aurais peut-être bien voulu qu'on me donne l'équipe de France une fois mais ça ne devait pas se faire et d'autres étaient au-dessus de moi", a ajouté l'homme de 40 ans.
"Je n'ai pas senti Le Guen sincère"
Caractériel, Florent Balmont est revenu sur le jour où il s'est précipité sur Mr Bastien, arbitre de la rencontre : "Je lui dis qu'il est "bidon" et je suis directement expulsé. Sur le coup, je le pense. Mais, pour moi, ce n'était pas une insulte. J'étais choqué par rapport à ça. Sur le rapport, il était marqué "insulte". Mais ce n'en est pas une. Cela n'a rien à voir avec d'autres choses. Bon, j'ai été sanctionné, puis voilà. Il ne m'est jamais arrivé d'insulter un arbitre. C'est sûr, j'ai été casse-couilles, je ne vais pas m'en cacher. Certains arbitres me le disaient. Mais le truc, c'est qu'ils se passaient le mot entre eux. Et, d'entrée, il fallait me calmer. J'avais une étiquette".
Enfin, il a évoqué le jour où Paul Le Guen, alors entraîneur à Lyon a fui son regard : "Je reviens d'un prêt à Toulouse, où j'avais montré des choses, et je pense avoir du temps de jeu pour prouver à l'OL, avec qui je signe un nouveau contrat. Dans la semaine qui suit, mon agent m'appelle et me dit que les présidents de Lyon et de Nice sont en train de tomber d'accord. Je ne comprenais pas. En fait, c'est qu'on ne me retenait pas tant que ça. Mais, au final, ce n'était pas plus mal. J'ai écouté Nice et, le samedi, j'ai pris la décision de partir. Je vais quand même avec le groupe à Metz".
"Je suis remplaçant, j'entre et je marque, c'est mon premier but en Ligue 1. Mais mon choix était fait donc, le lundi, je vais voir Paul Le Guen pour avoir une discussion. Il me disait : 'Oui, oui, c'est possible que tu aies du temps de jeu.' Mais il ne me regardait pas. J'ai compris. Je ne l'ai pas senti sincère. Je lui ai fait comprendre qu'il fallait que je parte pour le bien de tout le monde. J'étais déterminé et je lui ai dit : "Je veux que ce soit fait dans la journée", a conclu Florent Balmont.