Interrogé sur l'ambiance autrefois pesante, le patron de la FFF a reconnu "des difficultés avec certaines anciennes qui ont arrêté, ou que Corinne (Diacre) a fait arrêter", mais il note une évolution positive. "Aujourd'hui c'est un autre groupe, plus jeune et qui joue de façon remarquable".
Qualifiées pour l'Euro 2022, où elles viseront le "dernier carré" selon lui, les Françaises affrontent le pays de Galles mardi à Guingamp pour garder la tête du groupe en qualifications pour le Mondial 2023.
"Si on pouvait à la fois se qualifier pour l'Euro et pour la Coupe du monde, ce serait une grande réussite, avec une équipe quand même très renouvelée, ce qui montre la qualité du foot français", a dit Le Graët, vantant les mérites d'un groupe qui lui apparaît "très solidaire".
Le dirigeant breton s'est montré satisfait du travail de Diacre, bien que son image ait été abîmée par des conflits avec plusieurs joueuses majeures.
Elle est en poste depuis 2017, "ça prouve que je l'apprécie sinon elle ne serait plus là", a-t-il répondu, avant de dresser un parallèle avec le sélectionneur de l'équipe masculine, Didier Deschamps. "La fidélité à Corinne commence aussi à payer. Ca a été plus long, plus dur, car elle-même a dû s'adapter, auprès de vous notamment (les médias), peut-être avec ses joueuses".
Le Graët n'a pas commenté la mise à l'écart de l'ancienne capitaine Amandine Henry, une "décision complète" de Diacre. Quant à Eugénie Le Sommer, non convoquée malgré son statut de meilleure buteuse de l'histoire des Bleues, "en aucun cas Corinne a dit qu'elle ne voulait plus la voir".
"Eugénie était partie aux Etats-Unis (en prêt à OL Reign, NDLR). Il n'y pas de choix définitif. Ceci dit, il y a des jeunes qui prennent beaucoup de place aujourd'hui en équipe de France, donc ça ne va pas être facile", a-t-il poursuivi. "Il y a une concurrence vive de jeunes joueuses en attaque qu'on n'avait pas il y a un an ou un an et demi".
Le Graët s'est en outre félicité du capitanat donné par Diacre en septembre à Wendie Renard, malgré un passif assez lourd entre elles. "C'est l'intelligence des deux, j'apprécie."
Le patron de la FFF a reconnu avoir encouragé la Lyonnaise, d'abord hésitante, à accepter. "Je pense qu'elle était décidée, sans moi elle aurait dit oui", a-t-il dit à propos de "la meilleure joueuse du monde" en défense centrale, "une forte personnalité, mais une bonne personnalité".
Concernant le contrat de Diacre qui court jusqu'à l'Euro 2022, Le Graët a botté en touche. "Les contrats se discutent au moment où ils doivent se discuter. Pour le moment on parle de compétition, je ne suis pas du tout dans l'état d'esprit de parler contrat."