Contre la France à Saint-Denis mercredi (20h45) pour ouvrir les qualifications au Mondial 2022, Zinchenko aurait pu retrouver son partenaire de club, sacré en Russie en 2018.
Mais Mendy (26 ans, 10 sélections) est laissé de côté par le sélectionneur Didier Deschamps depuis plus d'un an, la faute aux pépins physiques, à une irrégularité et une féroce concurrence en Angleterre... symbolisée par l'Ukrainien de 24 ans.
Après deux saisons marquées par des blessures et une opération à un genou, Zinchenko est régulièrement préféré à l'ancien Havrais sur le flanc gauche de la défense du leader du Championnat d'Angleterre, avec de plus en plus de temps de jeu depuis le mois de janvier... Précisément la période où Manchester City a enchaîné une série de 21 succès toutes compétitions confondues, un record dans le pays.
Ancien milieu de terrain, moins percutant mais plus technique que le Français, Zinchenko rentre mieux dans le plan de jeu mis en place par Guardiola depuis la mi-décembre, qui voit un latéral se recentrer au milieu en phase de possession, pour permettre à City d'attaquer à 5.
5 buts avec l'Ukraine
Avec l'Ukraine, le natif de Radomychl, à l'ouest de Kiev, compte déjà 35 sélections et cinq buts, lui qui joue systématiquement milieu de terrain sous le sélectionneur Andrei Shevchenko.
Au coeur d'une saison en club où il compte déjà 22 matches joués, dont 16 en 2021, toutes compétitions confondues, contre 25 la saison dernière et 29 la saison d'avant, le statut de Zinchenko avec l'Ukraine ne risque donc pas de bouger. D'autant que son tempérament jovial et impliqué semble séduire partout où il passe.
Très populaire au sein de Manchester City, où il répond toujours présent pour intervenir auprès des jeunes du centre de formation, même les plus jeunes, Zinchenko est avant tout en apprentissage, ébahi devant son entraîneur Pep Guardiola.
"Il prend des notes sur Guardiola. Il prend des notes sur les changements tactiques, les phases de l'entraînement ou les nouveautés", a récemment révélé son épouse, Vlada Sedan, une vedette de la télé ukrainienne. "Il note tout cela et le partage avec moi. On a un grand cahier de notes à la maison, un grand classeur où il écrit tout", avait-elle ajouté.
Ambition
Le modèle Guardiola semble en tout cas intriguer l'ancien joueur d'Oufa, en Russie. "Tant que je n'avais pas serré la main de Pep, je ne pouvais croire que c'était la vie réelle", a-t-il raconté récemment sur le site internet de son club, lorsqu'on l'a invité à raconter ses premiers pas chez les Citizens, à 19 ans seulement. "Lorsqu'il m'a dit Bienvenue, j'ai cru que je dormais encore", a-t-il encore souri.
Depuis, Zinchenko a appris à partager l'ambition démesurée de son coach, au point de devenir l'un des rares à parler ouvertement du fabuleux quadruplé que pourrait faire City à la fin de la saison en remportant le Championnat, la Ligue des champions et les deux Coupes nationales.
"Comme le Bayern l'a fait l'an dernier et Barcelone l'a fait aussi avec Pep (en 2008/2009) et je pense que tout est possible. On a une équipe incroyable, les meilleurs joueurs au monde certainement, alors pourquoi pas ?", avait-il lancé avant le huitième de finale retour de Ligue des champions contre Mönchengladbach.
Mais Pep Guardiola l'avait repris: "Je suis plus âgé que M. Zinchenko, j'ai plus d'expérience et je ne suis pas d'accord avec lui (...) Ce n'est jamais arrivé et je pense que ça n'arrivera jamais", avait-il asséné.
En attendant de tenter de faire mentir son coach en Angleterre, Oleksandr Zinchenko peut déjà faire mentir les pronostics avec l'Ukraine. Absent contre les Bleus en octobre lors la déroute de la "Zbirna" (7-1), il a tout à gagner cette fois-ci.