Lloris-Mandanda, roc-attitude
Capitaine Lloris est bel et bien de retour. Après sa grave blessure de l'automne, suivie d'une longue convalescence, le portier de Tottenham a repris son rythme de croisière. Face à Manchester City dimanche, c'est lui qui fait basculer la rencontre en stoppant un penalty d'Ilkay Gündogan en première période.
Sa rage après son arrêt et sa fin de match pleine de classe pour conserver la victoire (2-0) sont autant de motifs de satisfaction pour le capitaine des Bleus, qui semble avoir enclenché la mission Euro 2020.
En réponse à son N.1, le Marseillais Steve Mandanda n'a pas été en reste lors du nul vierge ramené de Bordeaux en détournant miraculeusement une reprise de Rémi Oudin et en sortant sur sa ligne au prix d'une belle horizontale une tête de Pablo en toute fin de rencontre.
"Deux arrêts impossibles", selon son entraîneur André Villas-Boas. "Il ne nous bluffe pas parce que l'on sait de quoi il est capable. Il nous a permis de garder la tête en dehors de l'eau. C'est un leader, il le mérite", a corroboré son partenaire Bouna Sarr.
Tout sourire en zone-mixte, l'intéressé est resté humble sur sa performance mais il sait probablement qu'il assure, avec ce genre de performance, sa place de N.2 pour l'Euro, malgré ses 34 ans.
Kurzawa et F. Mendy sont là
En l'absence de Lucas Hernandez, toujours blessé avec le Bayern Munich, le flanc gauche de la défense française n'est pas pour autant dépeuplé.
Recruté l'été dernier par le Real Madrid à Lyon en échange de 48 millions d'euros, Ferland Mendy est en pleine bourre depuis la fin d'année 2019.
Samedi, dans le derby de Madrid contre l'Atlético, Mendy (24 ans, 4 sélections) a signé un match impeccable en défense, solide dans ses duels, et offert le seul but du match à son compatriote Karim Benzema. "Il a très bien travaillé, le but signifie tout", a complimenté "Zizou" après le match.
"Il n'y a plus de doutes : Ferland Mendy est le latéral gauche titulaire de Zidane", a écrit 'Marca', le quotidien le plus vendu en Espagne, dimanche, en titrant sur "le territoire Mendy".
Absent en sélection depuis juin 2019, par choix (en septembre et novembre) ou sur blessure en octobre, Mendy aura l'occasion de confirmer sa bonne lancée et gagner des points vis-à-vis de ses concurrents Benjamin Mendy et Lucas Digne. Lors des 8es de finale de Ligue des champions contre Manchester City par exemple : il y croisera... Benjamin Mendy.
Mais il ne faudrait pas non plus oublier Layvin Kurzawa. Le joueur du Paris SG, quasiment envoyé à la Juventus Turin cet hiver avant que le transfert capote, n'a pas semblé perturbé samedi contre Montpellier (5-0).
L'arrière gauche y est allé de son but et même quasiment d'un doublé sur le but contre son camp de Daniel Congré, profitant pleinement de l'absence du titulaire Juan Bernat. Très peu utilisé par son entraîneur Thomas Tuchel, mais toujours observé par Deschamps qui l'avait appelé en mars dernier, le Parisien montre qu'il existe encore.
Rabiot se repointe
"Le Duc commence à exposer ses quartiers de noblesse". Adrien Rabiot est de mieux en mieux intégré au jeu de la Juventus Turin et la 'Gazzetta dello Sport' a salué ainsi sa bonne performance de dimanche face à la Fiorentina (3-0). Plus important, Rabiot est sorti sous les applaudissements convaincus du Stadium quand il a laissé sa place à Blaise Matuidi pour les dernières minutes.
Après un début de saison compliqué, l'ancien banni du PSG a donc retrouvé du rythme et de la confiance en même temps que Maurizio Sarri lui offrait du temps de jeu. Dimanche, il a été précieux à la récupération et a affiché une belle sûreté technique. Surtout, des courses répétées vers l'avant ont prouvé qu'il avait récupéré la fraîcheur physique dont ses mois d'inactivité forcée l'avaient privé.
Même si un retour en Bleu reste improbable, Rabiot enchaîne donc les matches et profite en parallèle de la baisse de forme de Matuidi. Un Français a donc pris la place de l'autre dans l'effectif de la Juventus. Mais le calendrier est chargé.