Douzièmes de Ligue 1 lors de l'interruption de la saison, les Girondins de Bordeaux ne seront donc pas européens la saison prochaine. Alors que se profile un mercato compliqué, Frédéric Longuépée s'est confié dans une interview à 'L'Equipe'.
"On aurait tous préféré la terminer pour tenter d'obtenir un meilleur classement possible mais il y a une crise sanitaire et il est normal que la sécurité soit la priorité", a-t-il tout d'abord explicité avant de se pencher sur les objectifs du club pour l'avenir.
"Les choses prennent du temps mais s'il fallait résumer, je dirais : 1. Le projet sportif, évidemment. 2. Renforcer le champ d'influence du club dans la région. Il faut que le club s'impose comme une icône de la Nouvelle Aquitaine. 3. Le faire aussi au niveau international. Pour illustrer cette stratégie, on présentera bientôt un nouveau logo. 4. Une maison pour les Girondins de Bordeaux avec le stade.
"L'Europe ? Ce qu'on peut remarquer, déjà, c'est qu'entre l'équipe qui va disputer le tour préliminaire de la Ligue Europa (Reims en fonction des finales de coupe) et nous, l'écart est extrêmement serré. C'était une marche à notre portée et je ne crois pas que notre effectif leur soit inférieur. On doit rester dans l'ambition de viser les places européennes en sachant qu'il faudra aussi s'adapter à cette crise."
Parmi les sujets évoqués, le mercato sera également au coeur des attentions : "Lors de ce mercato qui s'annonce assez inédit, il faudra surtout viser la stabilité de l'effectif. N'oubliez pas que lors des trois derniers mercatos, on a quand même recruté quinze joueurs pros."
"Un entreprise de dénigrement"
L'actualité du club a également été marquée récemment par les tensions avec les supporters ultras, lesquels s'en sont pris à leur direction, divulguant notamment des enregistrements du PDG et du responsable de la billeterie du club.
"Tout ça n'a qu'un seul but : affaiblir et discréditer l'institution que sont les Girondins, a réagi Longuépée. Il s'agit d'une entreprise de dénigrement orchestrée et je pense que oui, on peut dire que le point de non-retour a été atteint. Je porterai plainte.
"Pendant dix-huit mois, j'ai dit que la porte était ouverte. Et si on retourne l'histoire dans tous les sens, ce n'est pas moi qui ai refusé le dialogue - et je ne le refuse toujours pas. Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des choses que je n'ai pas bien faites mais là, on marche sur la tête. Comment ceux qui se disent les plus proches du club peuvent-ils se comporter ainsi ?"