Au Parc des princes, le 24 mars, c'est un penalty de Renard qui avait donné la victoire aux Lyonnaises, quintuples tenantes du titre. Initialement prévue la semaine suivante, la revanche tant attendue à Décines-Charpieu avait dû être reportée en raison de multiples cas de Covid-19 parmi les Lyonnaises.
Mais ce "cluster" a fini par se résorber. Et voilà la montagne OL qui se dresse à nouveau devant le PSG, et Renard devant Katoto.
A 22 ans, l'attaquante parisienne fait désormais partie des meubles au PSG et en équipe de France (17 sélections, 10 buts), où elle s'affirme comme une des armes offensives les plus affûtées.
Avec 20 buts cette saison, Katoto domine le classement des meilleures artificières en championnat.
- Katoto tourment de Lyon -
La grande attaquante est en revanche beaucoup moins prolifique en Ligue des champions (3 buts), une compétition dans laquelle elle n'a encore jamais marqué contre l'OL.
Muette en demi-finale de C1 l'an dernier contre Lyon, comme en quart de finale aller en mars, la peu causante "MAK" a pourtant causé des tourments à la défense lyonnaise ces dernières années.
C'est elle qui a privé le club rival de la Coupe de France 2018, avec un coup de sombrero puis une frappe du gauche décisive (1-0). C'est aussi grâce à elle que les Parisiennes ont pris la tête du championnat en remportant 1-0, en novembre, leur premier choc contre l'OL en D1 depuis décembre 2016.
Puissante balle au pied, à l'aise de la tête, impliquée dans le repli défensif, l'avant-centre aimante les ballons grâce à une bonne connexion avec ses partenaires Kadidiatou Diani et Sandy Baltimore sur les ailes, et Grace Geyoro en soutien.
Le quatuor s'est retrouvé en avril sous le maillot de l'équipe de France, en compagnie de la défenseure Perle Morroni.
En l'absence des internationales Lyonnaises, touchées par le Covid-19 à l'exception d'Eugénie Le Sommer, Katoto a brillé contre l'Angleterre (3-1) puis tiré l'équipe vers le haut face aux Etats-Unis (défaite 2-0), un soir où les Bleues avaient la tête à l'envers.
Face aux Anglaises, la N.9 a aussi montré qu'elle prenait de plus en plus de place dans le groupe tricolore. "On a même entendu des gens qu'on entend très peu, comme Marie-Antoinette" qui encourageait ses coéquipières sur le terrain, a relevé Corinne Diacre.
La sélectionneuse coche désormais le nom de Katoto en premier au moment de constituer ses listes, un signe majeur pour la Parisienne qui n'avait pas été sélectionnée pour le Mondial-2019 en raison de prestations insuffisantes dans les grands rendez-vous.
Celui contre Lyon dimanche en est un. A elle de montrer que "MAK" rime désormais avec crack.
- Renard, arrière buteuse -
Mais face à elle, Wendie Renard (30 ans) peut faire valoir l'expérience des grands rendez-vous.
Son palmarès est incroyable avec sept Ligues des champions, quatorze titres de championne de France et neuf coupes nationales pour 124 sélections chez les Bleues (28 buts).
Sa taille atypique dans le football féminin fait de Wendie Renard une arme redoutable, notamment sur phases arrêtées avec un jeu de tête efficace et redouté.
Avec douze buts, Renard est la deuxième buteuse de l'OL derrière l'Anglaise Nikita Parris (13) et devant Dzsenifer Marozsan (8), en l'absence d'Ada Hegerberg, convalescente, et en raison du faible rendement d'Eugénie Le Sommer.
Après la demi-finale de Ligue des champions, face au PSG, en août dernier, l'entraîneur Jean-Luc Vasseur avait rendu hommage à sa joueuse "exceptionnelle".
"C'est la capitaine, celle qui est peut-être la plus représentative des valeurs du club. Elle arrive toujours à sortir son magnifique jeu de tête défensif comme offensif et faire en sorte que le match puisse changer de physionomie", avait dit le technicien.
C'est dire si le duel Renard-Katoto sera crucial pour ce quart de finale retour, dont le vainqueur ira ensuite défier le FC Barcelone en demi-finales fin avril-début mai.