Au stade José-Alvalade de Lisbonne, Lyon s'est montré discipliné et efficace pour dompter l'opulent club mancunien et s'inviter dans le dernier carré de la Ligue des champions pour la deuxième fois de son histoire après 2010.
Puisque le Paris SG affrontera Leipzig mardi, deux clubs français figurent en demi-finale de cette édition, une première dans l'histoire de la Ligue des champions, et seront opposés à deux clubs allemands pour une place en finale dimanche prochain.
Il y a quelques semaines, peu imaginaient voir le septième de Ligue 1 triompher du champion d'Italie puis du 2e de Premier League. Il y a quelques jours, ils étaient encore moins nombreux à imaginer deux clubs français dans le dernier carré de la Ligue des champions, ce qui n'était jamais arrivé.
Signe d'une soirée pas comme les autres, le club présidé par Jean-Michel Aulas s'est trouvé un héros inattendu, avec Moussa Dembélé. Remplaçant pour la deuxième fois de suite, l'attaquant, rentré à la 75e minute, a réussi un doublé en fin de match pour sceller l'exploit. Et dire qu'il n'avait jusque-là marqué aucun but en Ligue des champions cette saison.
Maxwel Cornet avait plus tôt lancé la machine OL sur les rails. Mais là, c'était presque attendu, car l'Ivoirien a déjà épaté contre City, en marquant trois buts lors des deux confrontations en phase de poules en 2018.
Sur un fil, après une saison difficile en Ligue 1 qui l'a éjecté de la Coupe d'Europe à la rentrée, Lyon s'accroche donc à son rêve, avec du coeur et un peu de réussite aussi.
Une minute avant que Dembélé ne concrétise le 3-1, Raheem Sterling a raté l'immanquable, tout seul à un mètre de la cage. Une minute folle, qui symbolise l'allant d'une équipe qui ne regarde plus dans le rétroviseur et ses erreurs du passé.
Il lui faudra encore un peu de réussite pour passer le prochain obstacle, le Bayern Munich, le grandissime favori pour le titre qui a pulvérisé le FC Barcelone (8-2) vendredi. OL-Bayern, c'est aussi l'affiche de la dernière demi-finale disputée par les Gones, en 2010.
Lyon y a cru tellement fort, qu'il a réussi à battre le silence du huis clos. Entre les cris d'encouragement des remplaçants, et les vives protestations des joueurs à chaque action litigieuse, l'OL a rempli de son énergie le vide du stade José-Alvalade.
Il fallait voir Rudi Garcia haranguer son banc et la délégation rhodanienne, pendant que l'arbitre vérifiait s'il y avait hors-jeu à l'origine de l'action ayant mené au but de Cornet - une bruyante leçon d'intox, qui tranchait avec l'attitude plus laborieuse de City.
Dans un système différent de celui qui a mis en échec Real Madrid lors du 8e retour, avec trois défenseurs centraux, pendant près d'une heure, les Mancuniens n'ont pas brillé. Les Lyonnais, agressifs, ont aussi perturbé leurs longues séquences de possession caractéristiques de jeu développé par Pep Guardiola.
Pep Guardiola se méfiait du système du Final 8 sur match sec et il a eu raison. À deux succès du titre, Lyon y croit plus que jamais.
(via. AFP)