Le PSG et le Barça, pour la qualif et pour l'histoire

Les Parisiennes débarquent dans l'enceinte de la porte d'Auteuil avec l'élan d'une précieuse victoire acquise en quart de finale aller (2-1), mardi dernier à Munich, et avec le soutien attendu de quelque 25 000 supporters, un record pour la section féminine du club français.

"Quand on a connu deux ans de disette côté public, c'est top", s'enthousiasme Ulrich Ramé, le manager général du PSG féminin, auprès de l'AFP. "C'est merveilleux de jouer au Parc", surtout avec les ultras qui "donnent une connotation encore un peu plus chaude, émotionnelle" à ce rendez-vous crucial, a pointé mardi l'entraîneur Didier Ollé-Nicolle.

À Paris, le précédent record d'affluence remonte à avril 2017 en demi-finale retour contre le FC Barcelone (19 192 personnes), l'actuel champion d'Europe, que les Rouge et Bleu pourraient retrouver en finale, le 21 mai à Turin, à condition de franchir les étapes intermédiaires.

Le Bayern affaibli 

Mais les Allemandes du Bayern Munich, deux fois demi-finalistes sur les trois dernières saisons, n'ont pas dit leur dernier mot, malgré l'absence de Viviane Asseyi (suspendue) et les sept cas de Covid-19 recensés mardi dans son effectif.

"C'est une catastrophe, le virus nous frappe en plein dans la semaine décisive", s'est désolé l'entraîneur Jens Scheuer. "C'est exactement le genre de situation qui peut libérer une nouvelle énergie", a nuancé la milieu Giulia Gwinn, déterminée à "tout donner, aussi pour celles qui seront restées à la maison".

A l'aller, la réduction du score de Klara Bühl en fin de match a relancé un suspense que Katoto, la machine à buts du PSG, pensait avoir éteint d'un doublé.

"On a une attaquante qui est exceptionnelle sur le marché, dans son comportement au quotidien et dans son évolution en termes de constance, que ce soit dans la participation au jeu, le travail défensif autant que dans ses buts", a mis en avant Ollé-Nicolle. "Mais je n'aime pas parler de dépendance", a-t-il insisté en vantant une "alchimie" au sein de son effectif.

Pour la réception du Bayern, l'entraîneur enregistre le retour de la Polonaise Paulina Dudek, pilier de sa défense, mais il doit se passer des services de sa milieu allemande Sara Däbritz, laissée au repos après le coup reçu à la tête à Munich la semaine dernière.

Jour "historique" au Camp Nou 

En cas de qualification, le club de la capitale pourrait croiser la route de son grand rival, l'Olympique lyonnais, au tour suivant puisque le tirage au sort en a décidé ainsi. Les Fenottes, sept fois titrées dans la compétition, doivent cependant renverser la Juventus, jeudi à Lyon, après s'être fait surprendre à Turin (défaite 2-1) dans la première manche.

Autre favori, le FC Barcelone s'est dégagé la voie pour le dernier carré en dominant 3-1 le Real à Madrid, ce qui lui permet d'aborder avec une certaine assurance le retour, mercredi (18h45) à domicile.

Le Clasico se jouera dans l'immense Camp Nou, temple de 99 000 places où devrait être établi un record d'affluence pour un match d'équipes féminines professionnelles. Le club catalan a offert des places gratuites à ses "socios" (supporters-actionnaires) et espère une rencontre à guichets fermés.

"Je suis très fière que le Barça rende cela possible, je pense que cela peut marquer un avant et un après dans le football féminin", a savouré mardi la capitaine Alexia Putellas en conférence de presse, anticipant "une journée historique".

Pour la Ballon d'or 2021, les championnes d'Europe en titre sont "prêtes" à surmonter la pression de l'événement. "On vit pour jouer à ce genre de match, on en a rêvé toute notre vie", a assuré la milieu de terrain.

L'équipe victorieuse de la double confrontation espagnole affrontera en demi-finale Arsenal ou Wolfsburg. Les deux équipes se sont neutralisées 1-1 avant le retour, jeudi (18h45) en Allemagne.