Le Real évite de peu l'humiliation face à Bruges

Deux semaines après sa déroute inaugurale à Paris, le club aux 13 sacres en Ligue des champions a frisé l'humiliation devant son public en se retrouvant mené 2-0 après deux contres conclus par le rapide attaquant nigérian Emmanuel Dennis.

Mais le Real savait qu'il n'avait déjà plus de joker. Et dans une atmosphère étouffante, Ramos puis Casemiro ont sauvé les meubles pour la "Maison blanche", sans parvenir à parachever cette "remontada" par un troisième but.

Résultat: le grand Real (un seul point en deux matches) se retrouve en situation délicate dans sa poule avant la double confrontation avec Galatasaray les 22 octobre et 6 novembre, qui pourrait être cruciale pour l'avenir européen de l'équipe merengue, jamais éliminée en phase de poules dans l'histoire de la C1 moderne.  

On pensait le Real guéri de l'humiliation infligée par le PSG ? Devant son public, la Maison blanche est retombée dans ses travers en première période, apparaissant aussi déboussolée qu'en huitièmes au printemps dernier lors de l'élimination contre l'Ajax Amsterdam.

Timides sifflets

Cette fois, l'adversaire était belge et il a fait mouche sur deux contre-attaques ultra-rapides et un peu gag. 

Sur la première, le Nigérian Emmanuel Dennis a marqué d'un étrange double-contact apparemment involontaire alors que le gardien merengue Thibaut Courtois avait piteusement glissé, une action validée par l'arbitrage vidéo.

Puis Luka Modric a perdu un ballon anodin dans le rond central et Dennis est allé tromper Courtois de près (39e), non sans avoir manqué de trébucher au moment de sa frappe ! Et le score aurait pu même être plus lourd si Courtois ne s'était pas interposé par ailleurs (34e)...

A 2-0 à la pause, le Bernabeu a esquissé de timides sifflets pour accompagner le remplacement à la pause de Courtois, victime de problèmes de ventre selon la presse espagnole et sorti au profit du Français Alphonse Areola. Ce dernier s'est aussitôt illustré devant Dennis, qui avait crocheté Varane avec insolence.

Bruges acculé

La saison dernière, sans Zidane sur le banc, le Real aurait peut-être sombré mentalement.

Mais pas cette fois : en seconde période, les Madrilènes sont revenus affamés, à l'image de la recrue Eden Hazard qui a multiplié les tentatives pour tenter d'effacer une première période encore poussive de sa part.

Et comme souvent ces derniers mois, la lumière est venue de Karim Benzema: présent dans tous les bons coups mardi, l'avant-centre français a permis de réduire le score en adressant un joli centre dans la surface pour la tête de son capitaine Ramos, à la limite du hors-jeu (55e), validée après recours à la VAR.

Il restait encore une grosse demi-heure à jouer et le Real a acculé Bruges en défense, accumulant pas moins de 27 tirs sur l'ensemble du match... contre sept pour Bruges !

L'égalisation de Casemiro, d'une tête puissante, était donc méritée. Mais elle était insuffisante pour les Madrilènes, bousculés comme rarement dans leur compétition fétiche. Et si les adversaires n'avaient plus peur du Real?