Avoir fait chuter au tour précédent l'ogre OL, quintuple tenant du titre, n'offre pas un billet direct pour Göteborg, lieu de la finale prévue le 16 mai. Les Espagnoles l'ont rappelé aux Parisiennes lors d'un sommet ultra disputé à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines).
Les deux équipes ont mené un véritable combat, sur la pelouse et en tribunes avec des cris d'encouragements et de colère, parfois, au gré des tacles, tampons et gestes d'humeur qui ont parsemé la rencontre. Le retour, dimanche prochain à Barcelone, promet d'être intense.
A mi-parcours, impossible de prédire si les Parisiennes auront le loisir de disputer en Suède la troisième finale européenne de leur histoire, après celles perdues contre Francfort en 2015 et Lyon en 2017.
Dimanche, elles ont en tout cas évité le pire grâce à leur gardienne Christiane Endler, impeccable devant Caroline Graham Hansen (9e), "Jenni" Hermoso (35e), Andrea Pereira (36e) ou sur un coup franc direct d'Alexia Putellas (53e).
- Katoto, occasions manquées -
L'internationale chilienne, déjà héroïque contre les Lyonnaises en quart de finale retour, s'est rattrapée de l'ouverture du score barcelonaise, où sa sortie coupable dans les airs a profité à Hermoso (13e, 0-1), une ancienne de la maison bleu et rouge.
La meilleure buteuse de l'édition 2020-21 a ajouté un sixième pion à son compteur, faisant oublier l'absence d'Asisat Oshoala, de retour de blessure et entrée seulement en seconde période.
Heureusement pour les Parisiennes, elles ont rapidement réussi à égaliser grâce à l'inattendue Alana Cook (21e, 1-1), bien servie de la tête par Marie-Antoinette Katoto après un corner de Sandy Baltimore.
Cook, c'était la surprise du chef concocté par Olivier Echouafni. Privée de l'explosive Kadidiatou Diani, forfait sur blessure, l'entraîneur parisien avait titularisé l'Américaine à droite de la défense et fait monter la Canadienne Ashley Lawrence un cran au-dessus, à un rôle inhabituel d'ailière.
Pour le reste, l'équipe rassemblait les éléments habituels, avec notamment Katoto en pointe.
Une fois n'est pas coutume, la N.9 du PSG et des Bleues n'a pas fait trembler les filets, malgré deux occasions franches avant la pause: "MAK" a tiré sur le poteau (42e) puis manqué un face-à-face devant Sandra Panos sur une nouvelle passe de Grace Geyoro (44e).
Sous les yeux de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, la sélectionneuse Corinne Diacre et un aréopage du PSG masculin (Leonardo, Mauricio Pochettino, Presnel Kimpembe), les Parisiennes ont souffert face à la technique et à l'intensité adverse.
Bouillantes jusqu'en tribune du petit stade Georges Lefevre, les Espagnoles auraient même pu prendre le dessus si l'arbitre leur avait accordé les pénaltys réclamés (36e, 45e+1, 59e) pour des mains ou une faute supposée. Vivement dimanche prochain...