Seulement 12e avec une seule victoires lors des cinq premières journées de championnat, le champion de France en titre a dominé le leader de Bundesliga et aurait pu l'emporter avec plus d'efficacité. De quoi aborder plus sereinement la suite de la compétition dans un groupe homogène.
Solidité retrouvée
Après avoir encaissé 11 buts lors des cinq premiers matches de L1, soit près de la moitié du total de la saison dernière (23), achevée à la place de meilleure défense du championnat, le Losc a enfin retrouvé sa solidité. Hormis lors du Trophée des champions remporté (1-0) face au Paris SG le 1er août à Tel-Aviv (Israël), les Dogues n'étaient jamais parvenus à garder leur cage inviolée cette saison.
"On a beaucoup gêné le leader de Bundesliga, on s'est mis en mode Coupe d'Europe. Il fallait hausser le curseur, le niveau, sur le plan technique, en terme d'organisation. Il fallait avoir une équipe dense, solide, ce qu'on a été car on n'a rien concédé à Wolfsburg", a apprécié l'entraîneur lillois Jocelyn Gourvennec à l'issue de la rencontre.
Les statistiques sont en effet éloquentes puisque les Loups n'ont réalisé que deux tirs, dont aucun n'était cadré. La seule situation est intervenue après un dégagement contré de Reinildo dont Maximilian Philipp n'a pas profité (59e).
Un état d'esprit conquérant
Après la défaite à Lorient à l'issue de la plus mauvaise prestation de la saison vendredi (2-1), le capitaine José Fonte avait eu des mots forts : "C'est inadmissible. On a manqué d'agressivité, d'envie de gagner. Il faut faire beaucoup plus sans le ballon. Avec le ballon aussi. Il faut faire plus d'efforts. Il faut se parler dans le vestiaire." Visiblement, la discussion a porté ses fruits puisqu'on a retrouvé face à Wolfsburg un Losc solidaire, déterminé et conquérant, tout ce qui avait permis aux Dogues de décrocher le titre de champion.
Bien en place, l'équipe lilloise n'a jamais été en difficulté et les joueurs n'ont pas ménagé leurs efforts, à l'image du milieu Benjamin André ou des attaquants Jonathan David et Burak Yilmaz.
"On a montré qu'on était capable d'être conquérant, d'être ensemble, c'est ça qui est important. Ce n'est qu'un point mais on continue notre chemin. Quand on fait des matches comme ça, il faut être très équilibré mais aussi apporter quelque chose en plus dans l'utilisation du ballon et on l'a fait", a souligné Gourvennec.
Une animation offensive en progrès
Après avoir peiné pour se procurer des occasions en Bretagne, les Lillois se sont créé de nombreuses situations face à la solide formation allemande, qui a toutefois joué en infériorité numérique durant la dernière demi-heure.
Si Jonathan Ikoné a beaucoup défendu et n'a pas été très tranchant offensivement, Angel Gomes a semblé en progrès, et le duo David-Yilmaz s'est démené sur le front de l'attaque. Le Canadien a d'ailleurs cru ouvrir le score au retour des vestiaires, mais la VAR a annulé son but pour une touche au départ de l'action.
Mais comme souvent depuis le début de saison, Lille a manqué de réalisme. Ainsi, les Dogues n'ont cadré que quatre de leurs 17 tirs et auraient dû l'emporter, ce qui pourrait leur laisser des regrets.
"Ca s'est joué à quelques centimètres... Ce qu'on peut se reprocher, c'est de pas avoir bien fini nos actions. Il nous a manqué de l'efficacité", a reconnu l'entraîneur nordiste.
Avant un derby capital samedi à Lens, Lille s'est toutefois rassuré et a prouvé qu'il pouvait exister en Ligue des champions, deux ans après un parcours encourageant mais ponctué d'un seul point. Il faudra désormais confirmer cette impression dans deux semaines à Salzbourg, avant la double confrontation face au FC Séville, le favori du groupe G.