La première banderille est partie de l'Allemand, pas refroidi par la défaite lors du quart de finale aller (3-2) mercredi: "Je suis convaincu que nous allons passer, parce que nous sommes la meilleure équipe."
Avant la manche retour au Parc des princes, le natif de Rottweil montre les crocs à l'image de son équipe, revancharde.
Mais Paris, confiant après son exploit à l'Allianz Arena, a des arguments supplémentaires pour museler son abattage dans l'entrejeu, d'où il lance les offensives de l'une des meilleures attaques d'Europe.
Le retour de Leandro Paredes, suspendu à l'aller, et de Verratti, qui avait le coronavirus, arrive à point nommé pour l'entraîneur Mauricio Pochettino, même si le second, en manque de rythme, devrait débuter sur le banc.
"En principe, Marco, ce sera difficile qu'il commence", a prévenu le technicien lundi.
Mais le premier reste sur une prestation solide à Strasbourg (4-1), samedi, couronnée par un superbe but sur coup franc direct. En y ajoutant Idrissa Gueye, fort à Munich, "Poche" sait qu'il peut se lancer dans la bataille âpre que promet Kimmich.
A 26 ans, le N.6 est un combattant à la "grinta" déjà légendaire, sorte de Sergio Ramos à la mode bavaroise... mais il est aussi l'homme orchestre du Bayern, le point d'équilibre de l'équipe, à la fois récupérateur et initiateur des contre-attaques.
- Kimmich expert ès passes -
"Il est devenu incontournable en club comme en équipe nationale, c'est le meilleur numéro 6 du monde", dit de lui Lothar Matthäus, Ballon d'Or 1990 et 150 fois international allemand.
Mais alors que Pochettino n'hésite pas à faire monter Verratti d'un cran, comme N.10, l'international allemand aux 53 sélections est positionné très bas, parfois entre ses deux arrières centraux.
Cela ne l'empêche pas de distribuer le jeu depuis le rond central, voire de plus loin, sa spécialité. Avec des passes de 40 mètres qui arrivent comme aimantées dans les pieds de Kingsley Coman ou Leroy Sané.
Cette saison, Kimmich a marqué quatre buts, mais surtout délivré 14 passes décisives, dix en Bundesliga et quatre en C1. Une bonne part sur coups de pieds arrêtés, dont il est le maître, et quelques-unes depuis son propre camp.
C'est dans cet exercice-là qu'il a offert à Thomas Müller le 2-2 à l'aller. C'est aussi son centre qui a trouvé Coman pour le but qui a offert au Bayern la Ligue des champions en finale, en août, aux dépens du PSG (1-0)...
A ses côtés, Leon Goretzka est aussi efficace offensivement (8 buts, 9 passes cette saison). Mais l'Allemand est incertain en raison d'une blessure subie à l'aller.
- Paredes "le crack" -
En face, les milieux parisiens ne peuvent se vanter de telles statistiques, la faute à une structure collective différente, qui laisse la part belle aux attaquants.
Dans la capitale, le milieu de terrain a parfois semblé être le maillon faible du PSG, d'autant que son meilleur joueur, Verratti, a été trop souvent absent cette saison.
Testé positif deux fois au Covid-19 en 2021, l'Italien a manqué 19 des 45 rencontres de l'exercice en cours.
Dans un registre moins flamboyant, l'entrejeu parisien va plutôt se distinguer par sa solidarité, comme il l'a fait à Munich, avec Ander Herrera et, surtout, Idrissa Gueye.
"Nous ne sommes donc pas surpris de sa qualité et de ses performances. C'est un joueur professionnel et il réalise de très bonnes performances", a commenté Pochettino au sujet du Sénégalais.
Autre élément clé, Paredes s'épanouit depuis l'arrivée sur le banc de "Poche". "Il m'a donné la confiance dont j'avais besoin", a-t-il expliqué en février.
Son match plein au Camp Nou au tour précédent, pour terrasser le Barça (4-1), lui a même valu les compliments de Neymar sur Twitter: "C'est un monstre, un crack!" Mais pour lui comme pour le PSG, il s'agit désormais de passer l'échelon supérieur.