Si le colossal défenseur central néerlandais a reçu les honneurs de ses pairs, avec le trophée de joueur de l'année en Angleterre, l'arrière-garde des "Reds", la meilleure de Premier League, ne serait pas la même sans ses discrets mais entreprenants latéraux.
Bien loin des 85 millions d'euros dépensés pour Van Dijk, les arrivées d'Alexander-Arnold et de Robertson ont été beaucoup moins médiatisées.
Natif de Liverpool et formé au club, "TAA" (20 ans) a fait ses débuts professionnels en 2016, avant d'exploser la saison passée et d'être sélectionné pour la Coupe du monde par Gareth Southgate. Une ascension tellement rapide et inattendue que le jeune Anglais vivait encore avec sa mère au début de la campagne.
Statistiques folles
Robertson (25 ans) a un parcours plus tortueux. Renvoyé du centre de formation du Celtic Glasgow pour sa petite taille, il s'est ensuite fait remarquer dans le championnat écossais. Il a ensuite passé trois saisons à Hull en Premier League et en D2, avant d'être acheté à l'été 2017 pour seulement dix millions d'euros. D'abord simple remplaçant, il n'a explosé qu'à l'hiver 2018 après une blessure d'Alberto Moreno.
Avec 24 passes décisives à eux deux en Ligue des champions et en Premier League cette saison, le droitier anglais et le gaucher écossais sont désormais indéboulonnables, tant ils sont devenus des pièces essentielles du jeu offensif prôné par Jürgen Klopp.
Alors que Liverpool va lutter avec Manchester City jusqu'à la fin pour le titre de champion d'Angleterre, Robertson en a ainsi délivré 13 (11 en Premier League, 2 en C1), Alexander-Arnold 11 (9 en Premier League, 2 en C1).
Des statistiques qui en font plus des ailiers que des défenseurs latéraux. Un exploit alors que Liverpool évolue bien avec deux défenseurs centraux, un système pas forcément propice aux libertés sur les côtés.
Mais sans eux, l'édifice de Klopp ne tient pas. Si le natif de Glasgow ne couvrait pas inlassablement le flanc gauche, Sadio Mané ne pourrait pas repiquer au centre... et marquer autant (24 buts).
Si Alexander-Arnold ne verrouillait pas le flanc droit, Mohamed Salah serait obligé de défendre et ne pourrait pas jouer si libéré. L'Egyptien ne pourrait alors pas enchaîner les exploits (25 buts).
"Pourquoi changer?"
"J'essaie toujours d'aller de l'avant. Parfois, mes passes ne trouvent pas preneur. Mais j'essaie de créer. Si j'obtiens deux passes décisives, je m'attends à ce que Trent en obtienne trois. Nous avons tous besoin de participer offensivement. Il n'y a pas que les trois attaquants", assure Robertson.
Leurs performances la saison passée avaient permis aux "Reds" de passer les obstacles Manchester City et AS Rome pour atteindre la finale de la C1. Sauront-ils les reproduire contre le grand Barça ?
Selon Robertson, les deux hommes ne doivent pas avoir peur des 130 buts marqués cette saison par Lionel Messi, Luis Suarez et compagnie. Liverpool doit continuer à jouer selon ses principes.
"Nous savons qu'un gros boulot nous attend en défense, mais nous défendons en équipe et nous attaquons en équipe. Si Trent et moi avons le temps d'aller de l'avant, nous le ferons. Cela ne nous arrêtera pas", assure le capitaine de l'équipe d'Ecosse. "Nous savons que nous pouvons nous créer des buts et des occasions, alors pourquoi changer ?"
En effet, cela a plutôt bien réussi aux "Reds" depuis l'hiver dernier.