A Rome, l'OM ne décolle toujours pas

De Moscou mi-septembre (1-1) à Rome, en passant par la venue de Galatasaray sur la Canebière il y a trois semaines (0-0), les matches européens se suivent et se ressemblent. Mais rapporter un point de Rome, favori initial de la poule et renforcé cet été par l'arrivée de Maurizio Sarri, n'a rien d'une contre-performance.

Surtout au vu de la séduisante seconde période produite par les Romains, qui auraient pu l'emporter sans un formidable arrêt de Pau Lopez devant Pedro en fin de match (87e).

Reste que l'OM est dans une situation assez fragile: la moindre défaite, le 4 novembre au Vélodrome contre les Italiens ou lors des deux dernières journées contre le Lokomotiv ou à Istanbul, compliquerait sérieusement la situation comptable.

Au classement, l'OM n'est que troisième, avec trois points, à une longueur des Italiens et des Turcs, et pourrait bien terminer la soirée à la dernière place si le Lokomotiv bat Galatasaray (21h00). 

Pourtant, l'OM avait jeudi une équipe de gala, l'entraîneur Jorge Sampaoli n'ayant effectué qu'un seul changement chez les vainqueurs de Lorient dimanche (4-1): Cengiz Ünder de retour de suspension aux dépens de Konrad de la Fuente, et le buteur Arek Milik encore titulaire, après sa longue blessure. 

- La muraille Lopez -

L'OM a retrouvé une ambiance plus timide que le Vélodrome dimanche, au Stadio Olimpico: match en fin d'après-midi, l'interdiction de déplacement imposée par les autorités italiennes aux supporters marseillais, pas de vente de billets aux résidents français. Seuls quelques milliers de fans, la plupart dans le virage des ultras locaux, ont tenté d'animer la rencontre.

Sur la pelouse aussi, l'animation a longtemps ronflé, avec une possession du ballon marseillaise assez neutre. Milik a eu ses chances mais a manqué le cadre (20e, 30e), Ünder a buté sur Thomas Strakosha après un festival technique (40e). 

En face, le danger est venu du défenseur Luiz Felipe, de la tête puis sur corner, mais le vigilant portier Pau Lopez a fait honneur à son club prêteur, l'AS Rome, ennemi juré de la Lazio, en détournant les deux tentatives (33e, 34e). 

En défense, William Saliba s'est rendu coupable d'erreurs de relance inhabituelles et le capitaine Ciro Immobile a choisi sa cible, en dominant au duel l'ex-Stéphanois avant de frapper au-dessus (51e), puis en le dépassant à la course avant de marquer un but finalement annulé pour hors-jeu (58e).

En bon leader de l'attaque romaine, Immobile a pris en main la seconde période, heurtant même la barre transversale (69e). Deux minutes plus tôt, Lopez avait déjà effectué un arrêt important sur Zaccagni. Il restera comme l'homme du match côté marseillais, à l'image du dernier face-à-face décisif remporté devant Pedro à la 87e minute.

Un portier en forme, l'OM en aura sans doute besoin face à Paris dimanche. Et peut-être encore plus en novembre et décembre, s'il veut se qualifier.