Sabri Lamouchi aurait-il trouvé sa défense centrale ? Après avoir fait confiance au duo Gélin-Mexer, avant d'expérimenter d'autres associations, l'entraîneur rennais devrait aligner la paire Gélin-Gnagnon, les "JG" de leurs initiales, pour la quatrième fois de suite ce samedi à Caen. "L'association fonctionne bien pour l'instant. J'aime la complicité entre les deux, leur complémentarité. Ce sont deux joueurs totalement différents et très jeunes", expliquait l'entraîneur jeudi en conférence de presse.
À 20 ans, Jérémy Gélin et Joris Gnagnon s'affirment comme deux défenseurs d'avenir, déjà armés pour le présent, et leur dernière sortie à Lyon n'est pas passée inaperçue. Sabri Lamouchi disait : "Je ne sais pas si c'est le fait d'avoir pris les trois points ou de ne pas avoir encaissé de buts qui m'ont rendu le plus fier. Quand on sait que Lyon est l'équipe la mieux armée offensivement après Paris, le fait de ne pas avoir pris de buts là-bas, avec l'une des défenses les plus jeune de Ligue 1, a été très satisfaisant." Pour autant, le coach explique que le jeune âge de sa défense nécessite "de parler beaucoup, de leur faire savoir exactement ce que vous voulez et ce que vous ne voulez pas."
Edson Mexer, le grand perdant
Il réclame aussi "plus de matches pour être convaincu que cette charnière est vraiment la charnière du Stade Rennais". Car les "JG" n'ont débuté que cinq rencontres ensemble, en défense centrale, cette saison. Trop peu pour tirer des conclusions hâtives. "Il faut le temps de trouver le bon duo, de travailler, précise Sabri Lamouchi. On a eu des semaines un peu plus calmes, on a pu travailler certaines phases défensives en modifiant certains duos et celui-ci est plutôt efficace aujourd'hui. Ce qu'ils font tous les deux est cohérent, à l'image de l'équipe, que ce soit contre Lyon, Guingamp ou Paris." Trois matches que la jeune charnière Gélin-Gnagnon a débuté, pour seulement une victoire à Lyon (0-2).
Quand ils sont sur le terrain tous les deux, en défense centrale ou ailleurs, les chiffres parlent pourtant nettement en faveur des Bretons, avec plus de 61% de victoires en 13 sorties communes et une moyenne basse de seulement un but pris par match contre 1,7 sans eux (12 matches). Leur complémentarité frappe aux yeux, Jérémy Gélin se montrant inspiré dans la relance, son jeu long et son sens de l'anticipation, laissant à son compère, Joris Gnagnon, le soin de porter les siens "en mode commando".
Le grand perdant de la montée en puissance des "JG", Edson Mexer, doit se contenter des miettes. "C'est un bon défenseur, complètement différent des deux autres, un joueur attachant qui ne parle pas beaucoup. Son entrée contre Lyon nous a fait du bien. Il n'est pas bani. Au contraire", assurait Sabri Lamouchi cette semaine. Mais un énième changement en défense centrale n'est pas pour autant au programme et le Mozambicain devra s'armer de patience pour espérer retrouver un fauteuil qu'il avait acquis.