Alors qu’ils avaient donné l’impression d’accepter la décision prise par le gouvernement et la LFP, les responsables du club français semble aujourd’hui frustrés par la fin prématurée des champions. Une décision confortée par le fait que toutes les autres ligues européennes majeures ont repris ou vont reprendre.
Interviewé par 'Eurosport', Bernard Caiazzo, le président de l’ASSE, a confirmé ce sentiment, en indiquant que l’incompréhension est aussi mêlée à un soupçon de colère. "Nous avons été obligés d'arrêter et de clore notre championnat sur injonction gouvernementale, a-t-il confié. Nous n'avons pas eu le choix. Croyez-moi, cela ne nous a pas ravi car 25% de notre économie est par terre mais on a obéi aux ordres en bon citoyen. A l'époque, nous pensions que tous les championnats allaient suivre mais en voyant que tout reprend, j'avoue que les clubs français l'ont de plus en plus mauvaise. On se demande aujourd'hui pourquoi on nous a demandé d'arrêter notre championnat."
L’homme fort de l’ASSE a confirmé ensuite, et contrairement à ce que certains pourraient croire, que les clubs n’ont pas eu leur mot à dire dans la décision qui a été prise : "C'est une position gouvernementale, pas un choix des clubs français. On n'arrête pas une activité avec plaisir. On obéit. Il est évident que les clubs n'avaient aucun intérêt à ce que le championnat s'arrête mais on est des bons citoyens »
Enfin, Caiazzo a confirmé qu’il y aura inévitablement de grosses pertes financières et que le football risque de sérieusement pâtir de cette coupure. "On chiffre la perte à 600 millions d'euros pour le foot français. En termes de compétitivité européenne, j'espère que ce ne sera pas fatal mais le gouvernement nous a tiré une balle dans le pied. On a un handicap évident par rapport à nos voisins. »