Relégué en Ligue 2 avec le Stade Malherbe Caen, Fayçal Fajr a l'occasion de vite rebondir avec le Maroc, sélection avec laquelle il s'apprête à disputer la Coupe d'Afrique des Nations 2019. Habitué de la sélection entraînée par le Français Hervé Renard, le meneur de jeu s'est justement confié en longueur dans un entretien accordé à France Football publié ce jeudi matin, toujours avec une franchise qui le caractérise.
"Quand je vais en sélection, il y a une différence dans le professionnalisme, dans le travail (par rapport au club). Il y a des différences de caractères, de statuts, mais pourtant, c'est top, il y a du respect, des plus jeunes aux plus anciens. Tout ça parce qu'il y a une autre mentalité. Attention, je ne crache pas sur le vestiaire, sur la mentalité du club ou de l'équipe (de Caen). Bien sûr qu'il y a une grande différence dans la mentalité entre le groupe qui vit au Maroc et celui de Caen. Certains vont dire que Renard n'a pas le même caractère que le coach (NDLR : Fabien Mercadal). Oui, mais il y a aussi des joueurs de caractère comme Benatia, Fajr, Belhanda, Boussoufa... Des joueurs capables de dire "Calmez-vous, on se met au travail" ou quelque chose comme ça. Un coach a toujours besoin de joueurs de relais entre le vestiaire et lui. Dans certains tu vas les avoir, et dans d'autres tu ne vas pas réussir", a notamment déclaré Fayçal Fajr dans ce même entretien, avant d'évoquer son ambition à l'aube de cette CAN 2019 durant laquelle le Marco sera de nouveau attendue au tournant.
"Je ne suis pas con : j'ai envie d'aller en finale"
"Pas de pression, aucune pression. On sait qu'on a un groupe au top, qui vit bien, qui travaille bien. Une famille ! On sait pourquoi on y va. On y va pour montrer de quoi on est capable et pour aller le plus loin possible. D'après les observateurs, les bookmakers, on est une des équipes favorites...", a ensuite analysé le principal intéressé, avant d'aller plus loin dans ses propos.
"Mais j'ai envie de dire aux gens que ce mot-là, "favori", surtout en Afrique... La mentalité des équipes est différente. Les gens jouent pour l'amour de leur pays. Ils sont prêts à mourir. Je parle pour mon cas à moi : je suis prêt à mourir sur le terrain pour mon pays. La rage est en moi et je l'aurai toujours. Et c'est encore pire quand je porte le maillot du Maroc. Il y a un truc qui me transcende et qui me rend encore plus fort. Je ressens quelque chose que tu ne peux pas ressentir dans un club. À part si tu y as joué des années et des années, cinq, six, neuf, douze ans (...) On va tout faire pour emmener le Maroc le plus loin possible. Je n'ai pas envie de te dire demi-finale ou quarts de finale, c'est bidon. Si je te dis quarts, on va dire "pourquoi pas la finale ?" Je ne suis pas con : j'ai envie d'aller en finale. Avec tout le respect que j'ai pour toutes les équipes africaines, le Maroc a son mot à dire", a terminé Fayçal Fajr. Désormais, il ne reste plus qu'à prouver.