Le Maroc a réalisé un sans-faute dans son parcours en phase de groupe, avec trois victoires en autant de rencontres et aucun but encaissé. Avant de défier le Bénin ce vendredi en 8e de finale, Hervé Renard a pu observer les nombreuses satisfactions de son équipe, avec notamment des cadres qui répondent présents. Dans un tel tournoi, qui nécessite de la patience et du sang-froid, ces joueurs ont prouvé qu’ils pouvaient porter les Lions de l’Atlas.
Moubarak Boussoufa, une seconde jeunesse
Milieu offensif de formation, le joueur de Shaba (Arabie Saoudite) a reculé sur le terrain sous les ordres d’Hervé Renard pour mieux organiser l’équipe et laisser les clés à Belhanda/Ziyech. À bientôt 34 ans, Boussoufa retrouve une seconde jeunesse dans cette CAN 2019. Il a disputé l’intégralité des trois rencontres de sa sélection et a même inscrit le but de la victoire face à l’Afrique du Sud (1-0) lors du dernier match.
Nordin Amrabat, l’homme aux trois poumons
Infatigable depuis le début de la CAN, l’ancien joueur de Malaga et du Feyennord affiche un niveau physique épatant sur le terrain. Dans le couloir gauche, il a fait mal à Serge Aurier lors du choc face à la Côte d’Ivoire. Son intelligence du placement lui permet d’être constamment impliqué dans le jeu. Sur le plan défensif, il a remporté plus de la moitié de ses duels. Il fait logiquement partie de notre équipe-type de la phase de groupe.
Medhi Benatia, toujours présent
Le capitaine des Lions a vécu de nombreuses émotions avec sa sélection, mais aussi des déconvenues, à l’image du Mondial en Russie. Suite à cet épisode, il a d’ailleurs pris du recul avec l’équipe nationale avant de faire son retour en novembre pour un match de qualification face au Cameroun. De nouveau impliqué à 100%, celui qui a posé ses valises au Qatar l’hiver dernier guide une défense marocaine solide, avec trois clean-sheets d’affilée. Il a gagné 75% de ses duels aériens, un secteur où il était déjà bien fiable en Italie. "Nous nous battrons jusqu'à la fin", a-t-il confié à Goal avant les 8e de finale.
Romain Saïss, un DC qui en impose
Avec Amrabat, il est le second joueur marocain à figurer dans notre XI de la phase de groupe. Reconverti en défenseur central, l'ancien joueur d'Angers est devenu un titulaire indiscutable aux yeux de son sélectionneur. On comprend mieux pourquoi après ses premiers pas dans ce tournoi : appliqué, concentré et capable d'apporter de la sérénité, Romain Saïss fait bien mieux que dépanner dans l'axe. Il a remporté 69% de ses duels et réussi 89% de ses passes pour l'instant. Une copie presque parfaite.
Karim El Ahmadi, le vétéran encore là
Remplaçant lors du premier match brouillon face à la Namibie, l'ancien joueur du Feyenoord a retrouvé sa place de titulaire pour apporter plus d'équilibre au milieu de terrain. Son rôle de l'ombre reste une garantie pour Hervé Renard, quand son équipe a trop tendance à se projeter en nombre. Celui qui dispute sans doute sa dernière CAN avec le Maroc a envie de partir par la grande porte et ça se ressent sur le terrain.