À 1h15 locales, les cloches de la cathédrale de Chapeco ont retenti dans la nuit.
À cette même heure, il y un an, l'avion qui transportait l'équipe s'écrasait sur une colline près de Medellin, en Colombie, où la "Chape" devait écrire une des plus belles pages de son histoire en disputant la finale aller de la Copa Sudamericana.
L'accident a provoqué la mort de 71 personnes et seules six d'entre elles ont survécu. Parmi les rescapés, trois joueurs du club et le journaliste radio Rafael Henzel, présent lors des hommages de mercredi à Chapeco.
"C'est douloureux d'entendre les cloches, parce qu'elles me transportent à nouveau sur cette colline, au moment de l'impact, en Colombie", a-t-il raconté à l'AFP, le visage marqué par l'émotion.
Le club n'a pas souhaité organiser d'événement mais a ouvert les portes du stade Arena Conda et aménagé un espace pour les prières.
Une gerbe de fleurs blanches a été déposée au centre de la pelouse, alors que les supporters entonnaient le chant "Vamos, Vamos Chape" (Allez Chape).
"Pour toujours dans notre histoire et nos coeurs", pouvait-on lire sur une banderole déployée dans les tribunes.
Les hommages au stade ont débuté vers minuit, suivis d'une procession vers la cathédrale, où une messe a été célébrée. En tête de cortège, plusieurs proches de victimes, qui portaient des t-shirts à leur effigie.
Aux abords de la cathédrale, de nombreux supporters ont fondu en larmes au son des cloches, comme Miriam Marcari, 27 ans, très émue au moment de célébrer l'anniversaire "du jour le plus triste de l'histoire de Chapeco".
"Nous sommes passés d'une profonde tristesse à un sentiment de nostalgie et de reconnaissance", a affirmé à l'AFP le maire Luciano Boligon, qui aurait dû être dans l'avion, mais a fini par rester au Brésil à cause d'un engagement de dernière minute.
Les hommages avaient débuté mardi en Colombie, quand deux hélicoptères ont fait pleuvoir des pétales de fleurs sur une place du village de La Union, proche du lieu du drame.