Comme celle de la Ligue des champions, la finale de la Ligue Europa sera 100% anglaise cette saison. Après Arsenal, Chelsea a composté son ticket pour Bakou. Les 'Blues' ont tenu leur rang face à l'Eintracht Francfort, mais ils ont tout de même eu besoin de deux heures de jeu et de l'épreuve des tirs au but pour valider leur passage. Une qualification dans la douleur mais méritée pour la bande à Sarri.
Si Francfort est une équipe redoutable à domicile comme à l'extérieur, Chelsea avait été en mesure d'assurer l'essentiel lors de la demi-finale aller de Ligue Europa disputée en Allemagne. Un match nul et un but marqué à l'extérieur, qui permettait aux 'Blues' de se qualifier pour la finale de la compétition à condition de ne pas concéder de but devant leurs fervents supporters. Toutefois, les Anglais avaient surtout intérêt à tenter de l'emporter ce mercredi soir, sous peine de s'exposer à une mauvaise surprise à Londres. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que les récents résultats européens en témoignent largement.
Loftus Cheek ouvre le score, Francfort contraint de se réveiller
Heureusement pour les locaux, la rencontre débutait sur un rythme assez peu soutenu. Ce qui faisait logiquement le jeu des hommes de Maurizio Sarri, qualifiés en cas de match nul et vierge. Néanmoins, ces derniers tentaient tant bien que mal de s'approcher de la cage adverse pour emballer un match loin d'être gagné face aux Allemands. Ainsi, face à une équipe de Francfort peinant eux aussi à s'approcher des buts d'Arrizabalaga, les 'Blues' avaient la bonne idée de prévenir toute mauvaise surprise en ouvrant le score devant un stade Stamford Bridge qui ne demandait qu'à exulter. Bien trouvé par Eden Hazard, Ruben Loftus Cheek ne se faisait pas prier pour mettre les siens sur les rails de la finale en trompant Kevin Trapp d'un intérieur du pied assuré à la 28ème minute. Peu entreprenante, la formation allemande rentrait aux vestiaires sur ce léger avantage en faveur des locaux, et allait devoir montrer un autre visage pour espérer faire douter les Anglais.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la tournure des évènements allait changer de manière drastique lors du deuxième acte. En effet, dès la 49e minute de jeu, le Serbe Luka Jovic fixait Arrizabalaga avant de l'ajuster de l'intérieur du droit pour remettre les deux formations à égalité. En proie au doute, Chelsea allait ensuite reculer considérablement, s'exposant aux offensives allemandes, qui prenaient leurs aises au fil des minutes.
L'Italien Zappacosta avait beau tenter une frappe à la trajectoire surprenante à la 78e minute de jeu, les difficultés à produire du jeu avaient changé de camp. Sous les sifflets d'un stade Stamford Bridge aussi inquiet qu'impatient, Chelsea reposait le pied sur le cuir lors des toutes dernières minutes afin d'éviter de potentielles prolongations. Mais cette fois, et contrairement aux récents résultats européens, l'étincelle tant attendue n'avait pas lieu, et les deux équipes allaient devoir se frotter pendant 30 minutes supplémentaires. Considérablement monté au fil des minutes, le suspense allait encore être un peu plus grand à Londres.
Cette demi-heure additionnelle a été très animée. Les 22 acteurs n'ont pas refusé le jeu et ont tenté de forcer la décision. Durant la première période, ce sont les Allemands qui ont failli remporter la mise, avec deux opportunités nettes manquées par le Français Haller (100 et 105e). Après le petit break, c'est Chelsea qui a cherché le KO. Les locaux ont même cru parvenir à leurs fins quand César Azpilicueta est venu chiper le cuir dans les mains de Trapp. Mais, la réalisation a été annulée pour cause de charge irrégulière. On en est donc resté là, à 2-2, après 120 minutes de jeu. La loterie a donc souri ensuite aux Londoniens. Azpilicueta a raté son essai, mais côté opposé ils ont été deux à se louper (Hinteregger et Paciencia). La chance a donc été côté Chelsea, contrairement à ce qui avait été le cas en finale de la Carabao Cup.