Cité parmi les candidats potentiels pour remporter le Ballon d'or le 29 novembre prochain, dans la foulée d'une saison où il aura remporté la Ligue des champions puis l'Euro, Jorginho s'est confié dans une longue interview à France Football.
Le milieu de terrain de Chelsea a notamment évoqué son style de jeu : "C'est vrai qu'on ne me voit pas trop. Je reste dans l'ombre. Je ne suis pas comme N'Golo (Kanté) qui court partout pendant quatre-vingt-dix minutes et est capable de "voler" 300 ballons par match", a-t-il confié.
"Je ne suis pas comme Kovacic qui parvient à dribbler deux joueurs avant de se projeter vers l'avant. Moi, je suis plutôt celui qui va fluidifier l'ensemble, mettre de l'huile dans le moteur. J'ai réussi à gagner la confiance de mes coéquipiers, donc quand je leur donne des informations, ils m'écoutent et c'est gratifiant.
"Mon style est basé sur la lecture du jeu. Savoir où intercepter les ballons, dans quelle zone du terrain insister pour trouver la brèche dans la défense adverse, créer une ouverture pour mon coéquipier grâce à un déplacement... Tout cela est subtil et je conçois tout à fait que je sois moins visible que d'autres."
"Ma technique, je la dois à ma maman"
L'international italien, né au Brésil avant de rejoindre la Botte à l'âge de 15 ans, a également dévoilé le rôle joué par sa mère dans sa découverte du Ballon rond. "Maman (Maria Tereza) a toujours joué au football. C'est elle qui m'a formé", a-t-il révélé.
"Elle m'emmenait taper le ballon sur la plage et me donnait des conseils. Ma technique, je la dois à ma maman. Je jouais pieds nus, ça améliore le toucher de balle. Et puis, il y a eu le futsal, un très bon outil pour travailler la vitesse d'exécution dans les petits espaces. Je crois avoir hérité aussi de la détermination de ma maman.
"Mon père, lui, a les pieds carrés. (Rires.) C'est pour ça qu'il était gardien. Mais il adore le football et a aussi été déterminant. Il m'a toujours soutenu, m'a emmené faire des tests à travers le pays. Il voulait que je réalise mon rêve, qui était aussi le sien. Quand on parle foot avec ma maman, elle me reproche toujours la même chose : "Tu dois frapper davantage au but, arrête de toujours donner le ballon !"