La Russie ne verra pas les demi-finales de sa Coupe du Monde. Le parcours du pays hôte s'est arrêté au stade des quarts de finale après la défaite contre la Croatie. Dziouba et ses coéquipiers ont tenu bon, mais ont fini par céder dans l'épreuve des tirs au but. Une défaite douloureuse et dont Stanislav Cherchessov, le sélectionneur, avait du mal à se remettre.
En conférence de presse, le coach russe est apparu très touché, même s'il a aussi exprimé sa fierté envers ses hommes pour ce qu'ils ont montré. "On est des soldats, qui ont été appelés à faire leur service. Et aujourd'hui, on est arrivés à la démobilisation alors que nous aurions aimé servir encore, a-t-il confié avec amertume. Nous sommes heureux d'avoir servi notre patrie jusqu'à ce stade. Les étrangers, savez-vous ce que c'est la démobilisation ?"
À la question s'il était quand même content de ce qui a été accompli, Cherchessov a rétorqué : "Notre travail c'est de ne pas être satisfait de ce qui a été accompli. Mais de passer aux étapes suivantes, et penser à ce qui doit être fait". S'il a refusé de montrer sa satisfaction, le nouveau héros russe n'a pas manqué d'étaler celle de son président, Vladimir Poutine : "Il nous a appelé aujourd'hui. On a parlé quelques minutes. Et là, il vient de m'appeler pour nous féliciter de l'excellent match. Il nous a dit de garder la tête haute".
Après ce bon parcours, Cherchessov aurait pu en profiter pour régler ses comptes avec ceux qui l'ont critiqué, ou enterré sa Sbornaya trop vite. L'intéressé a préféré plutôt jouer la carte de l'apaisement. "Les sélections nationales suscitent toujours beaucoup de défiance, et ont du mal à convaincre les leurs, a-t-il déclaré. C'est un peu le cas partout. Mais le principal c'est que nous croyons en nous-mêmes et en ce que nous faisons. Et aujourd'hui, tout le pays sait quelle équipe il possède. J'espère donc que nous avons changé les opinions".