Dans cette affiche à l'accent français, les regards seront tournés vers les deux buteurs-stars aux fortunes diverses cette saison.
Griezmann, l'automne à la lutte, l'hiver en buts
Le champion du monde, auteur de 6 buts et 4 passes décisives en 20 matches avec Barcelone cette saison, a traversé un automne bien maigre, avec un seul but et sans la moindre passe décisive entre le 19 octobre et le 7 décembre, alors même que le Barça balbutiait son jeu.
Mais, depuis fin novembre, ces turbulences semblent s'être évaporées : Griezmann a marqué le troisième but catalan lors du récital offert au Camp Nou contre Dortmund pour hisser le Barça en 8es de finale de Ligue des champions.
Et il a surtout fait taire les mauvaises langues, en tombant dans les bras de ses partenaires d'attaque, la meilleure de Liga, après avoir conclu le service parfait de Messi. Une passe, un but, et tout est oublié.
"Les trois ont marqué, Leo a offert une passe à Antoine... Donc vous ne pouvez plus rien dire maintenant", avait lancé aux journalistes le défenseur français Clément Lenglet après le match.
"Il y aura des matches encore meilleurs", a pour sa part promis Griezmann après la victoire au Wanda contre l'Atlético Madrid, le 1er décembre.
Samedi encore, c'est lui qui a permis au Barça de revenir au score sur la pelouse de la Real Sociedad, sur une passe en profondeur de Suarez, même si les Catalans ont fini par être accrochés par les Basques.
Benzema, le "sans-défaut"
Même scénario dimanche soir à Valence pour le Real. Accrochés, les Merengues s'en sont encore remis à Benzema pour éviter la défaite. Au bout du temps additionnel, l'homme en forme de la Maison blanche a encore enfilé son costume de sauveur pour égaliser à l'arrachée sur un corner et poursuivre la série d'invincibilité en cours avant le clasico.
Depuis le départ de Cristiano Ronaldo à la Juventus Turin à l'été 2018, l'avant-centre a vu son aura grandir et a mué dans un rôle de buteur mécanique, porté par la confiance que lui accorde Zinédine Zidane depuis son retour sur le banc madrilène.
"Non", résumait Zizou le 7 décembre, après la victoire sur l'Espanyol Barcelone. "C'est quelqu'un qui est en train de changer dans le bon sens. Il prend beaucoup de maturité, c'est ce qui fait la différence", indiquait le technicien.
"Footballistiquement, c'est simplement le meilleur", avait résumé Zidane, le 8 novembre.L'amicale rivalité que se sont construite ces deux meilleurs ennemis pendant cinq ans lors des derbys madrilènes Atlético-Real Madrid ne s'est pas arrêtée. Elle s'est simplement transformée, et sera sublimée dans le cadre grandiose du Clasico.