Si l’écart entre les salaires des joueurs et des joueuses de football a de quoi donner le vertige, le succès public de cette coupe du monde 2019 montre que le football féminin est un marché en plein essor. TF1 ne s’y est d’ailleurs pas trompé puisque la diffusion des matchs leur a permis de gagner entre 66 000 et 95 000 euros par spot publicitaire de 30 secondes. Des sommes dignes de ce que peuvent gagner les joueurs qui suivent cet avis d’expert sur Unique Casino. Mais les joueuses ont-elles, elles aussi, eu droit à une part du gâteau ?
Pour cette édition 2019, la FIFA attribue une prime à l’équipe gagnante qui se chiffre à 3,5 millions d’euros. À titre indicatif la prime touchée par l’équipe de France l’an dernier s’élevait à 33,8 millions d’euros. Le montant est donc bien inférieur, mais il faut y ajouter plusieurs bonus que Alex Morgan et ses coéquipières devraient toucher suite à leurs très bons résultats.
Ainsi pour s’être qualifiées à la coupe du monde, les membres de la Team USA ont touché un bonus de 33 500 euros. Chaque joueuse sélectionnée pour composer l’équipe venue disputer la coupe en France s’est vu offrir une prime supplémentaire du même montant. Elles étaient ainsi garanties de
gagner au moins 67 000 euros avant même leur départ. À cette somme s’ajoutera donc la prime de la victoire divisée entre les joueuses et qui se chiffre donc entre 98 000 et 107 000 euros par joueuse, mais aussi une seconde prime de 13 000 euros obtenue après avoir gagné leurs 5 matchs de qualification.
Les bénéfices de cette victoire ne s’arrêtent pourtant pas là puisque les gagnantes de la coupe du monde participeront aussi à une série de 4 matchs promotionnels baptisés "tour de la victoire" qui garantit à chaque joueuse une prime supplémentaire de 53 500 euros. Au total, c’est donc entre 231 000 et 240 000 euros que les Américaines devraient toucher grâce à cette coupe du monde.
Aux États-Unis, le football est essentiellement un sport féminin. Son homologue masculin n’a jamais connu la même popularité que le Football américain ou le baseball. Les matchs de football féminins génèrent d’ailleurs plus d’argent que ceux des hommes. Entre 2016 et 2018, les footballeuses avaient
ainsi rapporté à la fédération 45 millions d’euros contre 44 millions pour les hommes. Le maillot de l’équipe féminine sponsorisé par Nike est également le maillot d’une équipe américaine de football le plus vendu en 2019 par la marque, hommes et femmes confondus. Ces résultats expliquent
d’ailleurs la multiplication des sponsors dans le football féminin. Les Américaines ont en effet signé une vingtaine de nouveaux partenariats qui devraient générer des revenus supplémentaires. Steve Scebelo, président de Rep Worlwide, un syndicat formé par les joueuses pour défendre leurs revenus marketing, évalue les gains issus des produits dérivés à 1 million de dollars. Avec les Jeux olympiques de Tokyo en 2020 qui se profilent, ces revenus ne devraient d’ailleurs pas redescendre puisque les quadruples championnes du monde participeront à la compétition.
Au total, durant cette édition 2019, la FIFA a mis en jeu une somme de 26,7 millions d’euros répartie entre les différentes équipes en fonction de leurs performances. C’est à peine 7,5% du total des primes distribuées aux hommes de la coupe du monde 2018. Ce montant est cependant le double de celui versé à la dernière coupe du monde féminine et Gianni Infantino, président de la FIFA, a déjà annoncé vouloir doubler ce montant pour la prochaine édition. Des efforts pour réduire les différences entre les primes des joueurs et des joueuses que le syndicat FIFPRO juge insuffisants.
L’écart entre les primes versées aux hommes et aux femmes vainqueurs de la coupe du monde s’est en effet creusé de 1 million d’euros depuis la précédente édition.