Communiqué du Kop of Boulogne : La LFP et la DNLH pas inquiètes mais attentives

La division nationale de lutte contre le hooliganisme (DNLH) organisait ce mardi un séminaire au Matmut Atlantique de Bordeaux afin de faire un premier bilan sur les questions du supportérisme en France. Après les six premiers mois de compétition en Ligue 1, les représentants de la Ligue de football professionnel (LFP) et de la DNLH avaient souhaité faire le point sur une thématique riche en polémiques.
Tandis que certains membres de l'ancien Kop of Boulogne, groupe de supporters du PSG écarté du Parc des princes depuis le plan Leproux en 2010, ont appelé récemment à une démonstration de force lors de la finale de la Coupe de la Ligue (le PSG joue sa place lors de la première demi-finale à Rennes ce mardi soir), les autorités, invitées à réagir, ont tenu à se montrer rassurantes.
Antoine Mordacq, à la tête de la division de la DNLH, n'est pas inquiet mais reste sur ses gardes. "Il est trop tôt pour analyser le communiqué parce qu’on n’a pas encore tous les éléments, a-t-il expliqué. On se concentre d’abord sur les équipes qui vont se qualifier et sur le nombre de supporters qui les accompagneront. Il n’y a pas d’inquiétude mais une attention particulière des services de police, notamment de la DNLH parce que cette finale se déroule, comme la saison dernière, dans un autre stade. Quelles que soient les équipes qualifiées, l’enjeu principal sera le flux et l’accompagnement des supporters depuis leur ville jusqu’au stade. Ensuite, en fonction des clubs qui se qualifieront, il y aura une attention spécifique sur les Ultras et les supporters qui pourraient poser des problèmes en se déplaçant à Bordeaux."
Directeur général de la LFP, Didier Quillot a insisté sur la sécurité devant entourer cette finale : "Je ne vais pas commenter le communiqué de presse qui est sorti la semaine dernière. Je rappelle une fois de plus que la sécurité est l’objectif premier. Quand on veut que le spectacle soit de qualité, il faut que les spectateurs soient en situation de sécurité absolue. On fera ce qu’il faudra pour préparer la finale du 31 mars. La finale se déroulera normalement. La société Stade Bordeaux Atlantique (SBA), les pouvoirs publics et la Ligue ont l’habitude d’organiser des déplacements de supporters. Il n’y a aucune raison pour que les choses se passent mal."
Pour certains matches classés "à risques" par les autorités, ces dernières ont souvent recours à des arrêtés préféctoraux limitant ou interdisant les déplacements de supporters. Antoine Mordacq a évoqué cette éventualité : "C’est le préfet de la Gironde qui décidera des mesures administratives à prendre en sachant qu’il peut y avoir un arrêté qui fixe un certain nombre de conditions sans pour autant que ça interdise ou restreigne l’accès aux supporters. L’arrêté n’est pas envisagé à l’heure actuelle, mais c’est une possibilité qui sera à l’initiative du préfet de la Gironde si besoin."
Julie Yalap, à Bordeaux