Apathique, sans idée ni envie presque une heure durant, le PSG a d'abord dû son salut à David Luiz, qui a répondu, de la tête sur corner, à l'ouverture du score précoce de François Moubandje, avant que Zlatan Ibrahimovic entré en jeu se charge de finir le travail sur penalty en fin de match.
Quand le jeu cafouille, que la machine est quelque peu grippée, Paris sait au moins qu'il peut compter sur les coups de pieds arrêtés pour faire la différence. Et sur Ibrahimovic, qui a, comme au Stadium samedi face à ces mêmes Toulousains, offert une victoire supplémentaire aux siens. Histoire de garder les bonnes habitudes.
Voilà Paris qui reste donc en course sur tous les tableaux, et notamment dans cette compétition qui ne constitue certes pas la priorité de sa saison. Mais tant que son avance croît en Ligue 1, comme actuellement (21 points), et que la Ligue des champions est encore loin, rien n'interdit à l'équipe de Laurent Blanc d'engranger les succès.
Pour leurs retrouvailles avec Toulouse, qu'ils avaient donc maîtrisé samedi en championnat (1-0), les Parisiens n'ont encore une fois pas eu la partie facile, même si cela a surtout tenu à leur incapacité à tenir leur rang en première période, face à l'avant-dernier de leur championnat, et à se faire violence pour forcer la décision.
Car jusqu'à la 55e minute et l'égalisation de la tête de David Luiz, capitaine pour l'occasion et sonneur de révolte tout trouvé, le PSG s'acheminait vers sa première défaite de la saison à l'échelle nationale. Et le TFC, encore joueur et toujours pas résigné même en l'absence de son atout maître Wissam Ben Yedder, préservé, a bien cru rejoindre... le Real Madrid, dans le club fermé des tombeurs du club de la capitale.
Mais même si on était à des années-lumières d'une "soirée Ligue des champions" pour Paris, l'odeur de la défaite lui est à ce point détestable que l'orgueil a fini par prendre le dessus.
Et peu importe si Paris a pris son temps après l'ouverture du score précoce de François Moubandje, après un une-deux qu'il avait initié avec Regattin, auteur à son tour d'une subtile remise au milieu d'une défense parisienne congelée (11e).
Si seul le résultat compte dans des soirées comme celle-ci, certaines confirmations ne sont pas forcément rassurantes sur l'état de forme de certains titulaires comme Edinson Cavani, encore transparent, hormis une occasion à son actif en première période (7e).
Quant aux remplaçants qui avaient l'opportunité de se montrer et l'auront encore, qualification oblige, ni Rabiot, Stambouli, Kurzawa ou Lavezzi n'ont convaincu. Pour ce qui est de Sirigu, l'impression reste mitigée entre quelques arrêts bien sentis et une inattention qui a failli lui coûter très cher après un lob culotté de Regattin, passé pas loin du cadre (70).
Quant à Angel Di Maria, malgré pas mal d'initiatives, il n'a pas eu le rendement spectaculaire de son entrée en jeu contre Lyon il y a une semaine en coupe de la Ligue.
Mais même sans cela, Paris a encore montré qu'il avait suffisamment de marges et de ressources pour faire sa loi. A l'image de l'entrée en jeu de Lucas, qui a provoqué le penalty libérateur d'Ibrahimovic.