Cinq jours après leur défaite en championnat (0-1) à la Meinau, Bordeaux voulait montrer un autre visage sur cette même pelouse. Les intentions initiales du duo Ricardo-Bédouet sont bonnes, malgré quelques glissades et mauvais appuis sur une pelouse délicate. Pour cette demi-finale, les Girondins pouvaient compter sur le retour de Samuel Kalu, suspendu en L1. En face, le Racing misait sur Kamara plutôt que Selz dans les buts. Une rotation mise en place par Thierry Laurey en coupe nationale.
Le portier international espoirs va être à l’origine de l’ouverture du score des visiteurs puisque sa sortie, maladroite, offre une occasion en or à Younousse Sankharé. Le numéro 13 des Girondins catapulte le ballon au fond des filets (13e). Strasbourg, assez timide dans cette première période, fait tout de même passer quelques frissons à l’arrière-garde bordelaise avec deux situations dans leur surface de réparation. Anthony Gauthier ne sollicite pas le VAR (l’arbitrage vidéo).
Le Racing bouleverse tout
Le retour des vestiaires va signifier un tout autre visage pour les hommes de Thierry Laurey qui vont parvenir à totalement assommer les Girondins. En l’espace de 11 minutes, Strasbourg va inscrire trois buts avec d’abord l’égalisation de Ludovic Ajorque, qui profite d’un moment de flottement dans la défense bordelaise pour égaliser et amorcer la remontée phénoménale du Racing.
C’est son compère de l’attaque alsacienne qui va mettre les siens sur la route de Pierre-Mauroy. Lebo Mothiba, deux fois à bout portant, s’offre un doublé en l’espace de cinq minutes sur des services de Kenny Lala et de Ludovic Ajorque, dans tous les bons coups ce soir. K.O. debout pendant une grosse demi-heure, Bordeaux va finir par sortir la tête de l'eau avec la réduction de l'écart de Jimmy Briand (3-2).
Cette réaction n'aura pas suffi au final puisque c'est bien le RCSA qui ira défier Guingamp en finale de cette Coupe de la Ligue, le 30 mars prochain à Lille. Il s'agit d'une première pour le club alsacien depuis 2005 et une victoire 2-1 contre Caen au Stade de France. Une sacrée trajectoire pour une équipe qui était encore en National 3 (CFA 2) il y a sept ans.