Fortunes bien diverses donc pour ces deux figures de la Ligue 1 depuis quinze ans, qui se sont déjà croisés une bonne vingtaine de fois, au gré de deux parcours bien distincts.
Pour Didot, natif de Paimpol à 30 km du Stade de Roudourou qu'il fréquentait petit en supporter rouge et noir, Guingamp était le choix du coeur après onze ans à Rennes et huit à Toulouse.
Mais un choix salutaire aussi pour le métronome breton, vu sa fin de bail complexe à Toulouse, où il était sous contrat jusqu'en juin prochain.
Prépondérant dans la 'remontada' des 'Violets' sous les ordres de Pascal Dupraz, le Breton avait été auparavant écarté fin 2015 par Dominique Arribagé, dont les résultats calamiteux ont bien failli précipiter le TFC en Ligue 2.
Pour son nouvel entraîneur Antoine Kombouaré, Didot était en tout cas le joueur idéal pour répondre aux manques de l'EAG en début de saison : "Maîtrise du jeu, capacité à mieux ressortir les ballons, à développer du jeu, à être capable devant de tenir le ballon".
Pari gagnant. Didot, qui a manqué le début de saison en raison d'une blessure, a bel et bien transfiguré l'entrejeu guingampais aux côtés du récupérateur Moustapha Diallo et du harceleur Lucas Deaux.
Sans lui, l'EAG touchait 450 ballons en moyenne par match. Avec lui, le chiffre bondit à 600. Avant son retour sur les terrains, son club était 10e au classement, depuis il est solidement installé à la 5e place.
La greffe tarde à prendre pour Toulalan
Pour Toulalan, blessé lui aussi en début de saison et qui a rejoint Bordeaux autant par amitié pour son coach Jocelyn Gourvennec qu'il a côtoyé jeune à Nantes que pour se rapprocher de sa Loire-Atlantique natale, la partie est plus complexe chez les Girondins.
Les statistiques sont certes plutôt neutres pour le milieu relayeur qui, en 13 matches disputés, n'a goûté que quatre fois à la victoire. Mais il a pâti tactiquement des tâtonnements de son entraîneur jonglant entre 4-4-2 à plat, en losange et 4-3-3, système qui correspond davantage à ses qualités.
Bordeaux, sans réels repères depuis 2010, attendait beaucoup plus de l'expérience et du leadership de l'ancien capitaine de Monaco (36 sélections) passé par Lyon ou Malaga.
"Je suis conscient que la première partie de saison n'était pas bonne", a d'ailleurs reconnu le joueur dimanche dernier après la qualification des Girondins à Clermont en Coupe de France.
"Il faut que je fasse plus. C'est ce que je m'attache à faire, essayer de donner ce pour quoi on m'a recruté. C'est à moi de réfléchir un petit peu et de me mettre au niveau de l'équipe", a-t-il ajouté.
Le mois dernier, Gourvennec expliquait "attendre plus des joueurs expérimentés" sans citer nommément Toulalan et Jérémy Ménez, ses deux recrues phares du dernier mercato.
Une qualification en demi-finale de la Coupe de la Ligue mercredi soir serait peut-être un premier élément de réponse.