Les hommes de Patrick Vieira sont passés par tous les sentiments face à Rennes. D'abord enthousiastes, le ciel leur est tombé sur la tête lorsque les Bretons ont marqué avec chance par Malang Sarr contre son camp (58).
Mais dans l'adversité, ils sont parvenus à égaliser par l'intermédiaire d'Allan Saint-Maximin (77), puis de gagner à la 90e minute, grâce à une frappe limpide de Pierre Lees-Melou.
En face, l'équipe de Rennes, où le revenant Hatem Ben Arfa est resté sur le banc - les supporters niçois lui avaient pourtant concocté un accueil sonore à grands coups de sifflets dès l'échauffement -, n'a rien montré de très intéressant et devra offrir un tout autre visage contre Jablonec, jeudi en Ligue Europa.
Comme lors de la réception de Dijon, soldée par une mémorable gifle (4-0, 3e journée), Nice a commencé très fort. Très en jambes, Saint-Maximin a d'abord servi Maolida, dont la frappe en pivot du gauche a été détournée par Koubek (4). Alors que Saint-Maximin, encore lui, aurait ensuite pu mériter quelque chose si M. Miguelgorry avait sanctionné un accrochage de Mexer (8), Lees-Melou a de son côté vu sa frappe contrée par la barre (16).
Cette fois, Nice a tenu
En étant plus réaliste, Nice aurait mené. Mais à force de se découvrir, les Aiglons ont réveillé les fantômes de la déroute contre Dijon, lorsqu'en bonne position suite à un mauvais renvoi adverse, le Rennais Lea Siliki a repris à côté (6), et surtout quand Siebatcheu, reprenant un mauvais ballon en retrait de Christophe Hérelle, a obtenu le penalty suite à la charge de Tameze (18).
Mais le gardien Walter Benitez, homme du match à Lyon (1-0, 4e journée), est en forme actuellement. Et il l'a montré en repoussant le penalty de Benjamin Bourigeaud sur sa droite (20).
Ces frayeurs calmaient tout le monde jusqu'à la pause. Et puis, rebelote ! Saint-Maximin en retrait pour Lees-Melou (47), Saint-Maximin surpris (55), Saint-Maximin au-dessus (48)...
Cela commençait à faire beaucoup. Sur la première action rennaise construite de la deuxième période, Del Castillo a vu sa tentative complétement ratée déviée par Sarr dans ses filets (0-1, 58).
Un scénario redouté. Mais cette fois, les Aiglons ont su retenir la leçon de l'humiliation dijonnaise en tenant bon.
Koubek a d'abord retardé l'échéance en détournant sur son poteau la tentative de Maolida, parfaitement lancé par Atal (68).
Puis le latéral algérien, entré à la place de Jallet, s'est écroulé dans la surface. M. Miguelgorry a désigné le point de penalty, avant de revenir sur sa décision avec l'aide de la VAR, et d'avertir le Niçois pour simulation (74).
Ce n'est que trois minutes plus tard que l'Allianz Riviera a pu jubiler. A la suite d'un centre de Coly, Saint-Maximin reprend un ballon de Maolida pour égaliser (1-1, 77). Et Lees-Melou d'une superbe frappe enroulée délivre tout un stade, ainsi que le banc de Aiglons pour offrir aux siens une victoire fondatrice (2-1, 90), sa première à domicile.