Gianni Infantino se veut rassurant, en ces temps difficiles : "Dans la nouvelle FIFA, l'argent ne disparait plus et il va là où il devrait aller, au football". La priorité pour l'institution, c'est d'aider ceux qui n'arrivent pas à faire sortir leur club de la crise. Ensuite, ce sera de faire revenir petit à petit les gens dans les stades.
Pour l'ouverture du 70ème congrès de la FIFA, Infantino est revenu sur la crise actuelle et sur ce que comptait mettre en place la FIFA pour aider économiquement les associations, les confédérations, les clubs, qui n'arrivent pas à sortir de la crise. Il a annoncé un plan d'aide sans précédent dans l'Histoire de la gouvernance sportive, de plus de 1.5 milliards d'euros.
"La FIFA ne subit pas la crise, le football si. Il est donc dans notre responsabilité d'aider ceux qui en ont besoin."
Il n'hésite pas à revenir aussi sur le passé tumultueux et corrumpu de l'institution : "La FIFA était un lieu toxique" il y a 5 ans, avant qu'il arrive à sa présidence. Il se défend aussi sur ses rencontres avec le procureur suisse, pour lesquels une enquète a été ouverte : "Je n'avais pas le choix, je voulais libérer la FIFA de ses erreurs passées. On ne peut pas faire fonctionner l'institution si l'on est encore prisonnier de notre passé. Cela fait deux jours que je suis à Washington avec le procureur général des États-Unis pour montrer que tout cela est derrière nous. Nous n'acceptons plus la corruption, nous en avons été témoins et nous l'avons chassée."
Sur la situation économique de la FIFA, il se veut positif, affirmant que la crise ne l'a que très peu affectée, grace à "une bonne gestion, conservatrice, et à l'utilisation des réserves qui étaient destinées à préparer une crise."
Enfin, il veut que la FIFA s'attaque à d'autres problèmes, comme le retour des supporters dans les stades : "Le football sans supporters, ce n'est pas la même chose. il faut prendre en compte la sécurité de chacun, mais nous devons tout faire pour revenir à la normalité." Il fait aussi du développement du football féminin un enjeu majeur, rappellant "l'apothéose" du mondial de l'année dernière, et promettant une aide d'un milliard sur 4 ans pour son développement.
Il a aussi évoqué le racisme dans le football, en affirmant que cet "autre virus" devait être combattu, une position qui constraste avec celle du président de la FFF, Noël Le Graet, qui niait il y quelques jours sa véritable importance.
Enfin, il a annoncé la création d'une commission indépendante pour protéger les jeunes joueurs des abus qu'ils peuvent subir : parents avides, agents dangereux, etc. La FIFA veut s'assurer que les jeunes joueurs puissent jouer au football dans les meilleures conditions.