En soirée, l'équipe des "légendes", qui compte également l'Argentin Hernan Crespo, le milieu de terrain néerlandais Edgar Davids, les Brésiliens Zico et Rivaldo et le Portugais Deco, affrontera des joueurs irakiens ayant notamment participé à la Coupe du monde.
Le match se tiendra à Bassora, la grande ville portuaire du sud, bastion du football et connue pour ses équipes régulièrement classées en tête.
Pour l'occasion, 3000 membres des forces de sécurité ont été mobilisés pour encadrer le périmètre du stade ainsi que pour transporter les milliers de spectateurs forcés de laisser leurs véhicules à plusieurs kilomètres du stade, ont indiqué des responsables.
"C'est une fierté pour Bassora", s'enthousiasme auprès de l'AFP Iyad Mohssen, 45 ans. "Une occasion historique pour le public de notre ville", renchérit Mohammed Jaafar, 20 ans.
Pour l'occasion, le ministère des Sports a même réduit le prix d'entrée : de 25 000 dinars irakiens (environ 20 dollars) à l'origine, le billet est passé à 10 000 dinars pour permettre à plus de spectateurs de faire le déplacement.
Car, affirme le ministre Abdel Hussein Abtan à l'AFP, ce match "est une étape importante dans la campagne et les efforts irakiens pour convaincre les instances internationales du football de lever leur interdiction".
En 2013, la Fifa avait interdit à l'Irak d'accueillir des matches internationaux après la mort d'un entraîneur de foot, tué par les forces de sécurité, et la multiplication d'attaques jihadistes meurtrières, qui avaient notamment visé des terrains de foot, très prisés des jeunes et des enfants, et des cafés retransmettant les tournois.
Elle a finalement levé, sous conditions, son interdiction début mai, limitant la tenue des matches internationaux à trois stades dans le pays, dont celui de Bassora.
Ce n'est qu'au bout de quatre longues années, fin mai, que les amoureux du ballon rond irakiens avaient pu assister à un match comptant pour la Coupe de la Confédération asiatique (AFC) dans leur pays.
Quelques jours plus tard, l'équipe d'Irak avait accueilli à Bassora l'équipe nationale jordanienne pour un match amical dans le même stade à l'architecture imitant un tronc de palmier, l'arbre national irakien.
"Nous avons des installations sportives ultra-modernes et la situation est calme à Bassora", plaide Ali Issa, venu applaudir ce soir les étoiles du foot.