Des monuments du football français en danger alors que Paris prépare sa finale

Le Paris Saint-Germain disputera à la fin du mois de mai à Munich la deuxième finale de Ligue des champions de son histoire. Mercredi soir, les Parisiens ont éliminé Arsenal en demi-finale et tenteront cette fois de soulever le trophée face à l’Inter Milan après l’échec de 2020 face au Bayern.
Ce sera la huitième apparition d’un club français en finale de la plus prestigieuse des compétitions européennes. Mais, à ce jour, seul l’Olympique de Marseille a réussi à l’emporter en 1993. Le reste de l’histoire est parsemé d’échecs à ce stade de la compétition. Le Stade de Reims à deux reprises face au Real Madrid (1956 et 1959), Monaco en 2004 face au Porto de José Mourinho (3-0), mais également celui de Saint-Étienne face au Bayern de Franz Beckenbauer.
Ironie du sort : aujourd'hui, alors que le PSG (né en 1970) se prépare à défier l’Europe alors que les Verts de Saint-Étienne jouent le maintient en Ligue 1.
Presque un demi-siècle après leur finale européenne, les Stéphanois sont à deux doigts de retomber en Ligue 2, seulement un an après leur remontée dans l’élite et leur rachat par le milliardaire canadien Larry Tanenbaum.
Avec deux journées restantes, l’ASSE est avant-dernier du classement, seulement devant Montpellier, déjà relégué. Les Verts comptent quatre points de retard sur Le Havre, barragiste, et cinq sur la zone de maintien. Autrement dit, une défaite samedi à Reims les enverrait mathématiquement en Ligue 2. Un match nul les condamnerait quasiment aussi, en raison d'une différence de buts défavorable. Seule une victoire permettrait de garder un mince espoir à condition de recevoir un coup de pouce d'autres résultats.
"Toute la saison a été un combat pour notre survie. Rien de nouveau", confiait l’entraîneur norvégien Eirik Horneland.
"On ne peut plus attendre que les autres nous sauvent. On doit faire le boulot nous-mêmes. Il nous faut deux victoires."
À l’autre bout du spectre, l’Olympique Lyonnais rêve encore de Ligue des champions, mais les chances s’amenuisent. Battus 2-1 à domicile par Lens le week-end dernier, les Gones restent bloqués à la 7e place. Depuis l’arrivée de Paulo Fonseca fin janvier, les ambitions sont claires : ramener l’OL sur la scène européenne. Mais l’écart avec le top 4 n’a pas bougé.
Le déplacement à Monaco samedi est capital. Une défaite, et c’est probablement une nouvelle saison sans C1. Un scénario qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour un club en grande difficulté financière.
Propriété du groupe Eagle Football de l’Américain John Textor, l’OL traîne une dette colossale. Les autorités du football français ont déjà tiré la sonnette d’alarme. Sans réduction drastique de leur dette, la relégation administrative plane.
"On doit gagner nos deux derniers matchs et ensuite voir où ça nous mène", a déclaré Fonseca cette semaine.
"Cela fait six ans que le club n’a plus connu la Ligue des champions. C’est fondamental. Je veux être l’entraîneur qui y ramène l’OL. Ce sera difficile, mais c’est encore possible."
La 33e journée de Ligue 1 s’annonce explosive. Voici le programme des rencontres, toutes prévues samedi à 21h (heure française) :
Angers - Strasbourg
Auxerre - Nantes
Brest - Lille
Le Havre - Marseille
Monaco - Lyon
Montpellier - PSG
Reims - Saint-Étienne
Rennes - Nice
Toulouse - Lens