Il y a des équipes qui partent favorites et d'autres qui portent un sacré fardeau. Le groupe G respecte cette dichotomie. Le Panama et la Tunisie débarquent à Moscou presque comme des touristes, appareil photo à la main, pour profiter du paysage. L'Angleterre et la Belgique sont au-dessus.
On pourrait pratiquement dire qu'il y a neuf jours de Mondial "en trop" ici. En effet, le duel entre les Anglais et les Belges qui déterminera les affiches des huitièmes de finale n'aura lieu qu'à la dernière journée. Les hommes de Roberto Martínez attendent avec impatience de pouvoir marquer l'histoire. C'est une sélection techniquement parfaite : l'équilibre de son entraîneur, la magie de ses joueurs, l'appétit d'un groupe aguerri dans les meilleurs championnat.
L'Angleterre, de son côté, s'avance vers un nouveau verdict. Voilà à quoi ressemblent désormais les rendez-vous au sommet pour cette équipe en perpétuelle reconversion. Southgate a aligné une équipe solide du milieu de terrain jusqu'à la pointe de l'attaque mais l'arrière fait douter.
Les cages, en effet, n'ont pas eu de gardien clairement attitré. L'alternance entre Butland et Pope a finalement connu un tout autre dénouement et c'est Jordan Pickford qui sera titulaire. Bien que le gardien d'Everton n'ait joué que trois matches avec l'Angleterre, son assurance plaît à Southgate.
Le Panama ne pourra se départir de la sensation de s'être invité à la fête. Cela peut déboucher sur une situation très inconfortable ou au contraine lui permettre de découvrir des horizons inconnus jusqu'ici. L'équipe est menée par des joueurs qui vivent leurs derniers moments de gloire, c'est le cas du capitaine, Román Torres, héros de la qualification, de Luis Tejada et de Blas Pérez.
La Tunisie savoure elle aussi ce Mondial comme une récompense mais il s'agit de répondre à un désir qui tarde à être satisfait. Depuis le Mexique en 1978, elle n'a pas remporté un match. L'absence de sa pépite, Msakni, concentre toute la responsabilité sur Kahzri. Les blessures mettent en péril le bon niveau affiché pendant les éliminatoires.
Les regards sont braqués sur...Hazard
Le joueur de Chelsea est l'étendard de cette sélection née pour faire de grandes choses. Cette saison il est revenu à son meilleur niveau. Le Mondial est une vitrine idéale pour faire son apparition sous les yeux du monde entier et être le leader dont son pays a besoin. Dribble, changement de rythme, électricité, buts, passes décisives...ce ne sont pas les qualités qui lui manquent. Il aura juste besoin de régularité et de détermination pour être décisif.
Le buteur : Harry Kane
Il réunit plus de conditions qu'il n'en faut pour être considéré comme l'un des meilleurs 'numéro 9' du monde. Par rapport à la définition théorique de l'avant-centre, il a un bon jeu de tête, il sait se placer intelligemment et s'associe bien à ses coéquipiers. S'il répond présent, sa sélection peut aller loin, si l'Angleterre est au rendez-vous, il a toutes les chances d'être le meilleur buteur de la compétition. Il sera le capitaine de sa formation.
La surprise : le Panama
Avec un but fantôme et polémique, les Panaméens réaliseront leur rêve de disputer leur premier Mondial. Le jour de la victoire contre le Costa Rica a été une véritable fête nationale et tous les matches en Russie le seront également pour eux. N'ayant rien à perdre et ayant l'impression d'avoir déjà gagné quelque chose, ils essayeront de donner l'assault contre la Belgique et contre l'Angleterre. Tout en sachant, qu'une victoire contre la Tunisie leur sera vital.