En conférence de presse après la défaite de l'équipe de France vendredi en amical contre la Colombie (2-3), Didier Deschamps regrettait la "panne de courant" dont a été victime sa formation en deuxième mi-temps. 45 minutes à gommer au plus vite pour rebondir dès mardi, en Russie.
Que s'est-il passé après la pause ?
On a fait une première demi-heure de très grande qualité, avec beaucoup de tout. On prend un but sur une demi-occasion, mais on marque quand même. En deuxième mi-temps, on a eu une panne de courant, comme on dit. Les ingrédients n'étaient pas là, dans les intentions on n'était pas là non plus. Il faut en prendre acte. Il faut plus de détermination et ça n'a pas été le cas en deuxième mi-temps. On a manqué de générosité alors qu'eux, même quand ils ont souffert, ils se sont accrochés.
Quel message faudra-t-il faire passer pour réduire ces erreurs défensives ?
Ce n'est pas que des erreurs défensives, même s'il y en a eues. C'est une équipe jeune qui doit passer par des moments difficiles. Quand ça se tend un peu, il y a un peu plus de fébrilité. L'expérience permettra de gommer ça. Il faut noter ce qui est bon et moins bon, et dans notre deuxième mi-temps, il y a beaucoup de moins bon.
N'y a-t-il pas un manque de caractère au sein de votre équipe ?
Quand je parle d'intentions, je parle de caractère aussi. On a également fait preuve de suffisance et le haut-niveau ne pardonne pas. Ils en ont mis plus et nous un peu moins. Il y a du caractère dans cette équipe, c'est simplement l'histoire de ce match. On l'a prouvé dans d'autres situations. Là, ça n'a pas été le cas et évidemment ça ne me fait pas plaisir. Mais je ne veux pas dramatiser. Ce qui me gène le plus, c'est que les intentions n'étaient pas là.
Cette défaite peut-elle changer vos plans pour le match de mardi en Russie ?
Je ne vais pas changer fondamentalement l'équipe. J'avais dit au début du stage que c'était l'occasion de donner du temps de jeu à mes joueurs. On va voir comment ils vont récupérer. Ce ne sera pas la même équipe, c'est une certitude, mais ce n'est pas le résultat de ce (vendredi) soir qui va forcément changer mon approche.