Bon dernier, Dijon ne se fait plus guère d'illusions sur son avenir en Ligue 1. Le président du club bourguignon, Olivier Delcourt, n'a pas été tendre avec ses joueurs dans une interview accordée à L'Equipe.
"On en est arrivés là à cause d'un ensemble de choses. Le fait majeur, c'est le recrutement. Ça ne date pas d'aujourd'hui. Mais cette saison il a été de nouveau tardif, avec des joueurs venant de pays et d'univers différents, et ce n'est pas Dijon", a-t-il reconnu tout en assurant avoir longtemps cru à la possibilité d'assurer le maintien.
"Bien sûr, comme le coach, le staff et les salariés. Les joueurs, je ne les mets pas tous dans le même panier. Sur les 26, 27, il y en a une dizaine qui sont de bons mecs, prêts à défendre les couleurs du DFCO."
Le président reproche à certains joueurs de ne pas avoir donné le maximum pour essayer de sauver le club en Ligue 1. "Quand on est joueur professionnel, on se doit de l'être, justement, et de se battre jusqu'au bout. Ce n'est pas le cas depuis déjà bien longtemps.
"Comme je le leur ai dit, c'est facile de baisser les bras, mais à la fin du mois ils prennent quand même leur paie. J'ai hâte que la saison se termine pour pouvoir passer à autre chose et changer l'ensemble de l'équipe."
Une relégation et un redémarrage en deuxième division qui pourrait permettre de mieux se relancer ? "En tout cas il ne faut pas que ce soit un mal pour un mal. Il faut se servir d'une relégation, qui peut être traumatisante pour beaucoup de personnes, pour donner une nouvelle dynamique, resserrer les liens."
Avec l'objectif de retrouver l'élite dès la saison prochaine ? "Ce serait bien présomptueux de le dire. Il sera de remonter dans les deux, trois ans. Ce qui compte pour moi, c'est de retrouver du plaisir et nos supporters au stade. Malheureusement, ce sera en Ligue 2."
Au retour de la trêve, les Dijonais devront se déplacer à Marseille pour y défier l'OM de Sampaoli avant de se rendre en Principauté pour affronter Monaco.