Le "Matador" a du pain sur la planche. Car en son absence, Mauro Icardi (26 ans) n'a pas chômé. Buteur à 7 reprises lors des 5 derniers matches du PSG, l'Argentin a vite fait oublier ses longs mois d'indésirable à l'Inter Milan pour reprendre le chemin du but avant même d'avoir retrouvé sa forme optimale.
Des débuts remarqués qui ont fait passer au second plan l'absence d'Edinson Cavani, meilleur buteur de l'histoire du club avec 195 réalisations.
Contre Marseille (4-0), dimanche, l'Uruguayen a fait son retour en compétition l'espace de 20 minutes. Il s'est positionné sur l'aile gauche, laissant la pointe à Mauro Icardi, justement. Un poste d'excentré qui ne lui plaisait guère du temps de Laurent Blanc.
"Pour moi, il peut jouer aux trois postes en attaque, se défendait Thomas Tuchel jeudi. S'il joue à gauche avec ses qualités et ses caractéristiques, il va évoluer de manière différente que Choupo ou Pablo Sarabia. C'est possible."
"Edi n'est pas complètement heureux"
Aujourd'hui, Thomas Tuchel ne veut pas parler de hiérarchie entre les deux hommes. Mais la forme tenue par Icardi force l'admiration, et les chiffres parlent pour l'attaquant prêté avec option d'achat par l'Inter (70 millions d'euros). Une situation compliquée pour l'ex-Napolitain, dont le contrat expire à la fin de la saison.
"Edi n'est pas complètement heureux, confirme son coach. Maintenant, il doit se battre comme chaque joueur pour avoir sa place dans l'équipe. Il a du caractère, c'est un n°9, il est notre buteur, l'un des plus grands dans ce club. C'est une phase difficile, l'équipe a bien joué sans lui. Peut-être que maintenant son rôle a changé, mais ce n'est que maintenant. Il est super professionnel et s'entraîne dans un bon état d'esprit, avec beaucoup de qualité."
Cavani espère laisser derrière lui les pépins physiques qui l'ont contraint à ne porter qu'à 12 reprises le maillot du PSG depuis sa première blessure à la hanche contractée le 9 février. Jeudi, lors du dernier entraînement avant le déplacement à Dijon, il avait le sourire. Quant à Icardi, il a lui-même soutenu son partenaire à Bruges. "Le Matador, on l'a déjà, c'est Edi, avait-il lâché après son doublé. Je viens avec mes buts et je tente de donner le maximum pour l'équipe. Mais on a une très bonne relation tous les deux. On est toujours ensemble. C'est important d'avoir une bonne cohésion de groupe."
Au sein du vestiaire parisien, effectivement, l'heure n'est pas aux tensions. En revanche, Cavani, en bon compétiteur, veut jouer. Il en aura sûrement l'occasion vendredi face à la lanterne rouge. Et cette fois-ci, il se pourrait bien qu'il soit sur le terrain un peu plus que 20 minutes...