L'international cap-verdien (26 sélections, 3 buts) vient tout de même d'égaler son total de buts inscrits sur la saison dernière et la prolifique attaque dijonnaise, la 5e du championnat (36 buts), lui doit beaucoup avant le match face à Monaco vendredi.
Il serait d'ailleurs souhaitable que le joueur de 29 ans tienne ce rythme car, à l'inverse, la défense du DFCO est la plus perméable de Ligue 1 (48 buts encaissés).
Depuis le mois d'août dernier, Tavares n'a pourtant joué qu'à quinze reprises. Et les choix d'Olivier Dall'Oglio, son entraîneur, y sont totalement étrangers.
"J'ai été blessé au début de la préparation estivale, puis à l'automne. Cela a perturbé mon début de saison. Je n'ai pas joué entre mi-septembre et le 25 octobre, j'ai de nouveau manqué des matches en décembre. Aujourd'hui, je ne suis plus gêné par ces ennuis physiques et je me sens vraiment bien", confie l'international.
Ses récentes performances le prouvent. Samedi face à Nice (3-2), Tavares, meilleur buteur de l'histoire du DFCO (63 buts toutes compétitions confondues), a inscrit un doublé, dont un penalty.
Depuis début 2018, il a marqué cinq buts en Ligue 1 et un en Coupe de France à Strasbourg (2-3, le 7 janvier).
"Depuis qu'on joue avec un seul attaquant, j'ai un peu moins de travail défensif à faire, étant donné que le milieu de terrain est plus dense. Je gagne en lucidité devant le but. Même si je préfère jouer avec quelqu'un qui tourne autour de moi", poursuit-il.
"Jouer avec mes potes"
A 29 ans, Tavares est arrivé tardivement dans le monde professionnel en rejoignant en 2012 le DFCO, tout juste relégué en Ligue 2.
Né au Cap-Vert, qu'il a quitté à l'âge de six ans pour venir s'installer dans l'Ain avec ses parents, il a longtemps joué en amateur à Montréal-la-Cluse, en départemental puis en régional, avant de rejoindre Bourg-en-Bresse alors en National 3, sans jamais faire du football une fixation, ni vouloir en faire un métier.
"Moi, mon objectif, c'était de jouer avec mes potes, de prendre du plaisir et avoir un travail à côté", explique l'athlétique avant-centre, également amateur de pétanque.
"Quand nous nous sommes intéressés à lui, Dijon avait l'habitude de prospecter en National ou National 2. Je l'avais supervisé à Bourg. Nous savions qu'il marquait 10 à 15 buts par saison, quel que soit le niveau. Nous en avions déduit qu'en travaillant, il serait capable de le faire à un niveau plus élevé", précise Sébastien Larcier, responsable du recrutement du DFCO.
A Bourg-en-Bresse, son entraîneur Hervé Della Maggiore l'a poussé pour répondre à l'offre dijonnaise. Sous contrat jusqu'au 30 juin 2021, Tavares fait désormais l'unanimité au DFCO.
"Il est attentif, travailleur, à l'écoute. C'est un joueur important pour le club", souligne Olivier Dall'Oglio. "Il n'a pas eu une formation classique, et pourtant, il s'est toujours adapté, à la Ligue 2 comme à la Ligue 1. C'est quelqu'un de cool, important dans le vestiaire, mais qui, malgré un certain statut, est resté humble", confie de son côté, le milieu Jordan Marié.