"S'il joue, ça change presque tout pour nous." La veille, en conférence de presse, Thomas Tuchel nous avait mis l'eau à la bouche en annonçant le retour de Neymar 17 jours après sa blessure aux côtes contre Montpellier. Restait à savoir où il allait jouer. Finalement, l'entraîneur a tranché pour l'aile gauche, dans un 3-4-3 surprenant, où le Brésilien était logiquement libéré de certains efforts défensifs dans un match à très haute intensité.
Comme on pouvait s'y attendre, Neymar ne s'est pas seulement cantonné à son travail de côté. Souvent dans l'axe, proche de Kylian Mbappé, il n'a pas montré de signe apparent de douleurs. Et alors qu'on l'attendait par ses dribbles et sa vitesse de percussion balle au pied, il a très nettement été le Parisien le plus entreprenant offensivement. Bilan à la pause : 41 ballons touchés, 18 passes dans le camp adverse et 2 tirs non-cadrés. Insuffisant toutefois pour sublimer son équipe.
Sur le pré pendant 90 minutes, Neymar est monté en gamme au fil du temps. Très souvent au coeur des actions parisiennes, il a tenté de porter un PSG bousculé puis mené après un but du Norvégien Haaland (1-0, 69e). Un PSG dans lequel Angel Di Maria, par exemple, a été inexistant.
La bonne relation entre Neymar et Mbappé s'est elle faite attendre. Les deux hommes ont longtemps eu du mal à se trouver avant que le Brésilien ne pousse dans le but vide un bon ballon offert par son compère pour le but de l'égalisation (1-1, 75e). Un but à l'extérieur qui pourrait compter lors du match retour, le 11 mars prochain au Parc des Princes, d'autant que Haaland a permis au BVB de l'emporter en signant un doublé (2-1, 77e).
Une victoire méritée pour cette équipe de Dortmund, alléchante de bout en bout. Neymar, lui, n'aura pas tout changé, contrairement à ce qu'avait pu annoncer son coach. Mais dans son malheur, le PSG se réjouira au moins d'avoir retrouvé un numéro 10 en jambes, et buteur, qui aurait pu lui aussi inscrire un doublé en fin de match si sa frappe n'était pas venue fracasser le poteau (81e). Un patron dont le Champion de France aura nécessairement besoin lors du deuxième acte pour inverser la tendance et se qualifier. Et cette fois, toute l'équipe devra suivre !