La victoire de l'Olympique lyonnais vendredi soir face à Angers (2-1) épicait un peu plus l'affiche entre Guingamp et Marseille qui allait à la fois arbitrer la course au maintien et celle au podium. La victoire de l'OM (3-1), définitivement dessinée dans les derniers instants de la rencontre, permet donc aux hommes de Rudi Garcia de rester dans le coup. Mathématiquement, du moins. Car au delà des points pris en terre bretonne, l'OM affiche toujours deux visages : celui de la première mi-temps teinté de maîtrise et celui de la seconde où tout a eu l'air de se découdre avant que Germain ne punisse les Guingampais d'avoir voulu trop y croire dans les arrêts de jeu. Même s'ils restent au contact, les coéquipiers de Dimitri Payet devront être capables de jouer avec plus de certitudes collectives pour espérer monter sur la troisième marche du podium.
L'OM et l'OL ont plus ou moins les mêmes problèmes
Énergiques dans le pressing, précis dans les combinaisons et unis dans les efforts, les Marseillais se sont d'abord montré dans le costume d'un candidat au podium avant de revenir des vestiaires sans tout leur attirail. Sans que le contexte n'appelle à un retournement de situation, l'OM s'est montré incapable de répondre aux incursions guingampaises par des transitions de qualité. Tout comme l'OL la veille, toutes les bonnes choses réalisées ont été aspirées par la réapparition de carences trop évidentes dans le comportement collectif et qui ont conduit à une situation de doute : Pendant de très longues minutes, c'est Guingamp qui a semblé plus proche de l'égalisation que Marseille de la victoire. Vendredi soir, dans le dernier quart d'heure, l'OL avait de la même manière donné à Angers beaucoup trop de raisons d'y croire.
Au sein des deux Olympiques, les problèmes semblent d'ailleurs se superposer. L'identité collective des deux formations ne se dégage pas vraiment et les forces en présences dépendent plus de la qualité des individualités que des animations d'ensemble. Dans les deux cas, les cadres supposés sont loin de leur meilleures formes (Fekir, Marcelo, Payet, Thauvin...) et rendent les structures branlantes. Le week-end prochain, l'OM accueillera Nantes et l'OL ira à Bordeaux pour ce qui pourrait constituer la dernière journée de calme avant la tempête.
Les confrontations directes arrivent
Car si ces confrontations ne changent rien à l'ordre établi, les suivantes le feront de manière quasi obligatoire et c'est bien l'OL qui gardera les cartes en main. "On est le chasseur, résumait Valère Germain au micro de 'Canal+' après la victoire face à Guingamp. Ce n'est pas une position qui nous plaît, on aurait préféré être devant. Les concurrents ont quelques points d'avance mais on va tout donner et espérer une bonne surprise". À demi-mots, l'attaquant marseillais espère que - dans la configuration où 5 points sépareraient toujours les deux formations à l'issue de la prochaine journée - Lille s'impose à Lyon et mette les hommes de Bruno Genesio à portée de tir.
Car une semaine après ce premier choc, l'Olympico aurait presque l'allure d'un match pour la troisième place. "J'espère qu'il sera décisif, poursuivait Germain. Ça voudrait dire que d'ici là on leur aurait repris 2 ou 3 points". Mais il n'en aurait que presque l'allure. La nuance reste importante car Saint-Étienne - qui présente à ce jour plus de certitudes dans le jeu et qui n'a plus aucun "gros" sur sa route - pourrait bien mettre tout le monde d'accord.