Après six saisons à Toulouse, François Moubandje (29 ans) a décidé de donner un nouvel élan à sa carrière en rejoignant le Dinamo Zagreb. Il revient pour 'Goal' sur ses premières semaines en Croatie avant un match important ce mardi en Hongrie, sur le terrain du Ferencvaros, dans le cadre du troisième tour de qualification pour la Ligue des champions. À l'aller, son équipe avait été tenue en échec à domicile (1-1).
Vous venez de disputer vos deux premiers matches en Croatie. Comment ça se passe pour vous depuis votre arrivée ?
Tout se passe bien. J'essaye de m'adapter, j'ai pas mal de choses à faire comme trouver une maison histoire d'être bien installé. Ça prend un peu de temps, mais sportivement je suis très content. Je fais ce qu'il faut pour être à 100%. Ce n'est pas encore le cas, mais je travaille dur pour rattraper mon retard et je vais monter en puissance.
Le fait de vous voir partir en Croatie a pu surprendre. Pourquoi cette destination ?
Pour moi, ça n'a rien d'étonnant. Ça faisait plusieurs mois qu'ils me voulaient. Comme j'étais libre, je voulais prendre le temps de la réflexion. Ils me l'ont accordé et je les en remercie parce qu'il y avait d'autres sollicitations en France et en Espagne notamment. Ça n'a pas abouti, comme avec Saint-Etienne par exemple. Il fallait prendre une décision. Le Dinamo a toujours montré son envie de me recruter. C'est un très bon projet, avec la Coupe d'Europe et la possibilité de jouer la Ligue des champions. C'est quelque chose de très attirant, dans un très grand club. Maintenant, j'espère avoir du temps de jeu pour performer.
Pourquoi avoir pris autant de temps avant de vous décider ? Était-il important pour vous de sonder un maximum de gens pour être sûr de ne pas se planter ?
Ce n'est pas une question de se planter ou non. J'avais juste besoin de temps pour réfléchir parce qu'un départ implique beaucoup de changements. Pour moi, la deadline était fixée mi-juillet. Je voulais voir qui me voulait vraiment et quel club allait me permettre d'aller plus haut. J'ai aussi été en contact avec le sélectionneur Vladimir Petkovic. Il m'a donné son avis sur le Dinamo et je mentirai si je disais que ça n'avait pas un petit peu fait pencher la balance.
Vous êtes resté 6 ans à Toulouse. Un club avec lequel vous êtes devenu international suisse. Ce n'est pas rien quand même...
C'est un vrai virage. Le Dinamo n'a pas la même ampleur. J'ai tout donné pour le TFC. J'ai essayé d'être performant à chaque fois, je suis aussi devenu international. Rester 6 ans dans le même club, ce n'est pas donné à tout le monde. Je ne l'oublierai pas, mais je veux tourner la page et en ouvrir une autre avec le Dinamo.
Le regret, c'est peut-être ne pas avoir pu dire au revoir aux supporters sur le terrain en toute fin de saison.
J'aurais voulu faire des adieux dignes de ce nom forcément, pour dire au revoir à tous les supporters toulousains qui m'ont soutenu ces dernières années. Je n'ai pas eu la possibilité de le faire, mais je resterai Toulousain. J'ai grandi dans ce club et je ne les oublierai pas.
Pourquoi l'aventure s'est-elle terminée d'ailleurs ?
Ils m'ont fait une offre de prolongation, mais j'avais besoin de voir autre chose, dans un autre championnat.
Quels sont vos objectifs cette saison ?
Avec le Dinamo, on a pour objectif d'être champion. On veut aussi se qualifier en Coupe d'Europe. C'est important pour le club qui a un très bon palmarès. Il faut continuer à gagner des titres. Et enfin, si je suis performant en club, j'aurais la récompense en sélection, en espérant continuer à être appelé car c'est important pour moi.
Vous aurez donc la volonté de blinder aussi votre propre palmarès. Ça compte, non ?
Oui, bien sûr, c'est important. Avec le Dinamo, je vais pouvoir jouer autre chose que le maintien. Le coach me voulait vraiment, il a été très compréhensif et j'espère qu'ensemble on arrivera à atteindre les objectifs du club.