C'est l'heure des retrouvailles pour Pablo Chavarria (29 ans). Passeur décisif la saison passée à Bollaert, l'attaquant du Stade de Reims revient à Lens où il a joué pendant trois ans. Satisfait du début de saison de son équipe, il reconnaît avoir été surpris par le départ raté de son ancien club et assure qu'il ne célèbrera pas son but, par respect pour les supporters lensois, s'il venait à marquer ce samedi (15h).
Vous avez joué au RC Lens de 2013 à 2016, quels souvenirs en gardez-vous ?
Je suis très content de mes années là-bas. J'ai d'abord joué en Ligue 2, puis en Ligue 1. On ne pouvait pas recruter, et même si on est descendus, j'ai pris beaucoup de plaisir. Je me suis toujours senti aimé à Lens, mais aujourd'hui j'ai la tête à Reims et je donne tout pour que mon équipe gagne.
Avez-vous été surpris par le début de saison de votre ancien club qui a démarré par huit défaites consécutives ?
Ils n'ont pas bien commencé. Perdre huit matches en Ligue 2, c'est rare, mais ils viennent de gagner leurs deux derniers matches, dont le dernier 6-0 à l'extérieur, donc il faut se méfier.
Avec Reims, vous avez beaucoup mieux démarré, occupant la tête du championnat. Vous attendiez-vous à un tel début de saison ?
Je pense qu'il faut assumer, on est là, on est premiers. La fin du championnat est encore loin, mais il faut continuer comme ça. Nous, on pense d'abord à l'équipe, l'important c'est le groupe et on verra où on est dans quelques mois.
La Ligue 1, vous y pensez ?
On ne pense pas encore à la Ligue 1, mais on sait aussi que tout le monde nous attend. Chaque match va être compliqué, contre Châteauroux (défaite 3-1 la semaine dernière, ndlr), ça l'était, et contre Lens ce ne sera pas simple non plus. La saison est encore longue.
Vous faites partie des joueurs expérimentés dans un groupe globalement jeune, David Guion vous a-t-il attribué un rôle particulier ?
On a beaucoup de joueurs de 20-21 ans avec assez peu d'expérience, mais on a aussi des joueurs expérimentés. Le coach (David Guion) fait en sorte d'utiliser quelques cadres, c'est mon cas, et pour le moment, tout se passe très bien. Chaque joueur est concerné, et même si tout le monde n'est pas toujours titulaire ou dans le groupe, on avance tous dans le même sens.
Quelle est la force du Stade de Reims aujourd'hui ?
Je vais me répéter, mais c'est le groupe. Mentalement, on a progressé par rapport à l'année dernière où on lâchait les matches compliqués. Cette saison, je ne vois pas la même chose.
Vous venez de souligner la force mentale de l'équipe, comment a-t-elle vécu le coup d'arrêt à Châteauroux ?
On est passé à autre chose. L'arbitre n'a pas toujours pris les décisions en notre faveur, mais c'est le football. On avait déjà perdu contre Lorient (2-1 le 26 août), contre Brest (0-1 le 11 septembre), il faut vite relever la tête et continuer à faire les meilleurs matches possibles.
À titre personnel, vous comptez trois buts et une passe décisive cette saison, êtes-vous satisfait pour le moment ?
Je suis content de mon début de saison. J'essaye d'être décisif à chaque match. Des fois, je le suis. D'autres fois, je ne le suis pas, mais je pense d'abord au collectif parce que, comme je l'ai déjà dit, c'est la force de notre équipe.
Si vous marquez samedi à Bollaert, célèbrerez-vous votre but ?
Par respect pour les supporters, je ne célèbrerai pas, mais je vais tout faire pour marquer mon but et faire gagner l'équipe.