Votre forme du moment est exceptionnelle, avez-vous inconsciemment une envie de lever le pied en vue du Mondial ?
J'ai vraiment envie de continuer comme je suis en ce moment parce que c'est ça qui me donnera de la confiance pour la Coupe du monde. C'est aussi par respect pour mes coéquipiers et mon entraîneur. Je ferai plus attention au niveau de la récupération.
Est-ce qu'il n'y a pas un risque d'y laisser des plumes physiquement ?
En club on est habitués à faire un gros travail en juillet-août pour arriver frais en fin de saison. Physiquement il n'y a pas de souci à se faire, je serai bien.
Que pouvez-vous nous dire de Lucas Hernandez de qui vous êtes proches à l'Atlético ?
C'est un soldat. On peut le mettre à gauche ou dans l'axe il va toujours faire les choses bien. Cette année il a titillé Filipe Luis, il a joué de plus en plus de matches et avec la blessure de Felipe il va jouer toute la fin de la saison. Je suis très content pour lui, c'est un bon joueur qui peut nous amener beaucoup de choses en sélection.
Vous imaginez-vous devenir l'un des grands champions de l'équipe de France comme Kopa, Platini ou ZIdane qui ont compté pour chaque génération ?
Ce serait beau de dire ça mais ce n'est pas mon objectif. Mon objectif c'est de tout faire pour aider l'équipe. Ceux qui joueront moins au début joueront peut être plus à la fin pour nous faire gagner des matches importants. L'objectif principal c'est de la remporter.
Qu'avez-vous dit à Wissam Ben Yedder qui nous a confié qu'il avait eu une discussion avec vous ?
Je l'ai félicité par rapport à ce qu'il est en train de faire. Le coach à Séville faisait plus jouer Muriel mais lui a toujours répondu présent. Je lui ai dit de jouer son football parce que c'est pour ça que le coach l'a pris. C'est un joueur à l'aise dans les petits espaces et dès qu'il a une occasion de but ça fait souvent "filoche".
Avez-vous le sentiment d'être le patron des Bleus ?
C'est souvent la même question en conférence de presse, savoir si je suis un patron ou un leader. Ça ne m'intéresse pas, je veux être libre sur le terrain et heureux comme je suis. J'ai pris énormément d'expérience au Brésil en Coupe du monde et avec cet Euro. Je vois ce Mondial comme un nouveau rêve et j'espère que cette fois ce sera la bonne.
Vous considérez-vous comme faisant partie du top 10 des plus grands attaquants des Bleus comme certains l'avancent ?
Il me reste encore beaucoup de choses à faire en sélection et le plus important c'est de gagner un titre. Après on pourra peut être dire que je suis à la hauteur des grands de la sélection. On verra ça quand j'aurais arrêté le foot.
Quelle différence cela fait pour vous d'être associé à Giroud ou bien Mbappé en pointe ?
Ça n'a rien à voir. Giroud est un pivot comme Joachim Noah qui veut des ballons dans les pieds et des centres. Kylian c'est complétement différent, il prend la profondeur, il cherche les un contre un. J'essaye de m'adapter pour jouer au mieux avec chacun.
Comment sentez-vous Paul Pogba de qui vous êtes proche ?
Quand il est arrivé il avait la banane, il était heureux. C'est vrai que ce n'est pas facile quand en club on joue moins bien ou qu'on ne joue pas. Ça m'est arrivé aussi, il le sait. Il a toujours envie de travailler et de déconner. C'est à lui de prouver qu'il est toujours le joueur qu'il est et de remettre les choses dans l'ordre.
Votre relation avec Diego Costa à l'Atlético peut-elle être mise en parallèle avec celle que vous avez en Bleu avec Olivier Giroud ?
C'est différent parce qu'il y en a un que je vois tous les jours et l'autre une semaine et demie tous les 3 mois. Costa recherche plus la profondeur que Olivier. Olive est plus réservé dans le privé, je m'entends bien avec les deux. J'ai besoin d'eux pour briller et j'espère quon va tout faire pour qu'Olive soit bien et qu'on aille le plus loin possible.
Que pensez-vous de la jeune génération qui arrive en sélection depuis plusieurs mois ?
Les jeunes qui arrivent sont vraiment très forts. Ils aiment le ballon, on voit pas mal de gestes techniques à l'entraînement. Ce sera au coach de faire des choix mais on s'entend tous très bien. Moi je n'ai pas changé de comportement, je suis juste un mec qui veut profiter du foot et de la sélection.
Comment comptez-vous arriver au Mondial par rapport à votre avenir ?
J'ai dit à mon club et à ma soeur que je voulais que ce soit réglé avant la Coupe du monde. Je suis bien à Madrid, avec le club ça avance. Je veux gagner un titre et je peux le faire avec l'Atlético. J'ai encore beaucoup de choses à apprendre avec le coach.
Julien Quelen, à Clairefontaine.