Espoirs : La France veut conforter ses acquis face à l'Espagne

Arrivé à l'été 2017 pour prendre un poste presque maudit, tant les déconvenues s'étaient multipliées les années passées, le Breton a rapidement remis les Bleuets dans le sens de la marche.

Leur parcours lors des éliminatoires de l'Euro-2019 illustrent ce renouveau, avec neuf victoires et un nul, soit le meilleur bilan tous groupes confondus. Plus généralement, les Bleus de moins de 21 ans affichent depuis la prise de fonction de Ripoll un bilan très positif (12 victoires, 4 nuls et une 1 seule défaite).

Une transformation qui a d'abord eu lieu dans les têtes, quitte à couper celles qui dépassent, comme Jean-Kevin Augustin, auteur de deux écarts qui lui coûtent sa place en équipe nationale.

Il y a eu "une forme de prise de conscience sur l'exigence et la nécessité de proposer quelque chose de collectif. Il n'y a qu'à cette condition-là que lorsqu'on est supérieur à l'adversaire, ça se voit", admet volontiers Ripoll, interrogé par l'AFP. 

"C'est vrai que ce qui nous a caractérisés pendant les qualifs, c'est cette capacité à jouer ensemble, à se mettre au service de l'équipe", poursuit-il. 

S'ils récuse toute "certitude", son équipe semble bien campée dans son jeu.

"On commence effectivement à entrevoir une pensée commune. Maintenant tout ça, c'est très très fragile", tempère-t-il immédiatement, prenant pour exemple le nul (2-2) concédé jeudi à Beauvais en  match de préparation contre la Croatie, également qualifiée pour l'Euro en Italie.

"Stabilité indispensable"

Malgré une belle domination tricolore, "sur les deux temps faibles qu'on a eu on s'est fait punir et on s'est senti fragile", explique-t-il, savourant sans doute secrètement cet avertissement sans frais qui maintiendra son équipe sous pression. Lundi à Caen, ses joueurs se jaugeront à l'Espagne, qu'ils retrouveront peut-être fin juin.

Ce sera un "très bon match de préparation par rapport à ce qui nous attend. Les Espagnols, avec les Anglais et les Allemand, sont ce qu'il se fait de mieux", juge-t-il.

Il devra composer avec de nombreuses absences de "cadres", comme les lyonnais Houssem Aouar, blessé, ou Tanguy Ndombélé, "monté" chez les A. Presque un mal pour un bien, puisqu'il peut ainsi voir ou revoir des joueurs et étoffer ses options.

"On s'appuie sur une forme de stabilité qui est indispensable, maintenant les choses ne sont pas figées", assure-t-il au sujet des 23 qui iront en Italie, où la France visera un des quatre billets pour Tokyo 2020, ses premiers JO depuis 1996.

Il faudra pour cela remporter l'un des trois groupes de quatre à l'Euro ou finir meilleur deuxième. 

"Une formule qui ne laisse pas de place à l'erreur", reconnaît Ripoll. Mais c'est une mission qui ne semble pas impossible pour son équipe, en pleine renaissance.