Le contexte de cette rencontre avait été marqué par les attaques de la droite populiste allemande contre le défenseur de couleur Jérome Boateng, un dirigeant du parti AfD ayant déclaré qu'il était "apprécié en tant que footballeur" mais que les gens n'en voulaient pas "comme voisin".
Oliver Bierhoff, manageur de l'équipe, a affirmé sur la chaîne publique ZDF que "le sujet n'avait pas été abordé au sein de l'équipe" et que le joueur restait "concentré", "détendu" et n'était "pas perturbé" mais qu'il y avait "naturellement quelque chose de moche" dans ces déclarations.
Des banderoles et pancartes dans le stade WWK Arena d'Augsbourg exprimaient leur solidarité à l'égard du joueur, très applaudi lors de son remplacement (64) alors qu'il portait le brassard de capitaine après la sortie de Khedira. "Jérome, déménage à côté de chez nous", pouvait-on lire sur l'une d'entre elles.
Joachim Löw avait choisi de faire confiance à la jeunesse, titularisant deux nouveaux venus, Bernd Leno (Leverkusen) dans les buts et Joshua Kimmich (Bayern Munich) et d'autres jeunes pousses en équipe nationale comme Sebastian Rudy (Hoffenheim), Jonas Hektor (Cologne) ou Leroy Sané (Schalke).
Pendant longtemps, la Mannschaft a joué facile, animant le jeu et se montrant agressive pour rapidement porter le ballon devant le but adverse tandis que la Slovaquie semblait se contenter du rôle de sparring-partner.
Mario Gomez se montrait le premier en évidence devant le but, slalomant dans la défense pour décocher une frappe finalement trop croisée (7) puis Mario Götze, très actif côté droit, se faisait faucher dans la surface et obtenait un penalty justifié que Gomez transformait (13).
Les occasions suivantes étaient aussi allemandes, mais Sané manquait son duel face au gardien slovaque (29) puis Drexler, sur une belle ouverture du capitaine Khedira, frappait trop haut (32).
Rien ne semblait pouvoir atteindre l'Allemagne, jusqu'à ce qu'Hamsik laissé seul à l'orée de la surface, décoche une frappe pure du droit qui allait se loger en plein dans la lucarne de Leno, 1-1 (41) et vent de panique dans la défense allemande.
Soudain désemparée, l'Allemagne allait encaisser un deuxième but dans la foulée. Sur corner, Duris, plus prompt que tout le monde, plantait une tête décroisée qui trompait de nouveau Leno (44, 1-2).
Après la pause, les deux équipes étaient confrontées à un radical changement des conditions de jeu, un violent orage détrempant totalement la pelouse.
Dans cette configuration, l'Allemagne peinait à redresser la barre et à retrouver sa sérénité, à l'image de Leno qui pour son premier match international, allait s'incliner une troisième fois sur une frappe de Kucka, au rebond rendu compliqué par la pluie, 1-3 (52).
Malgré une dernière belle occasion pour Götze (82), la Mannschaft ne parvenait pas à revenir et confirmait ses doutes, après une campagne de qualification laborieuse et des matches amicaux peu convaincants.